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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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24 avril 2024

1812, le fiancé de Russie, polar historique d'Anne Villemin-Sicherman

Neuf années ont passé depuis les premières aventures de Victoire Montfort, sage-femme éminemment reconnue et épouse d’Albert, le commissaire de police.

Riche de plusieurs garnisons et institutions militaires, Metz est en ébullition : on attend le passage de l’Empereur et de sa jeune épouse Marie-Louise.

Il se rend à une réunion de chefs d’Etat à Dresde et fait étape à la Préfecture avec une partie de la Cour.

On requiert ainsi la présence des gardes d’honneur en grand uniforme et de jeunes filles de bonne famille pour égayer la fête. Un essaim de beautés vaporeusement habillées de longues tuniques serrées sous la poitrine et qui vont souvent par deux : Pauline, fille de magistrat, fiancée à Léonard Legrand est une protégée de la préfète, Clémence, mariée à Joseph Berton, joaillier, son amie d’enfance Claire avec laquelle elle se sent un peu en froid, Bertille tombée follement amoureuse de Thomas Drouin, officier élève artilleur. Toute cette jeunesse se fréquente, s’adonne à des jeux pas toujours sans risques, surtout chez les élèves officiers.

Pour mettre à genoux l’ennemi britannique qui tient les mers, Napoléon a fermé l’ensemble des ports européens à ses navires et donc à ses exportations en 1806. Le Blocus continental a provoqué une récession économique en Europe et la rupture de l’alliance avec la Russie. Napoléon repart en campagne avec sa Grande Armée pour châtier le Tsar. Ces dispositions engendrent naturellement une contrebande de tout ce qui manque en Europe : textiles anglais, denrées coloniales, tabac … Tout le monde trafique et les douaniers sont sur les dents.

Le jour même où l’Empereur traverse la ville sous les vivats, un retrouve le cadavre de Léonard Legrand, garde d’honneur, criblé de balles. Les soupçons se portent immédiatement sur un de ses camarades de beuveries : Thomas Drouin, qui vient de rejoindre la Grande Armée.

Sollicitée par Pauline, Victoire Montfort mène une investigation parallèle – sans toujours en reporter à son mari – pour démêler un écheveau de pistes et apporter son appui efficace à ce groupe de jeunes femmes.

Entre Metz et les bivouacs d’une armée gigantesque en route pour Moscou en cet été torride, puis parmi les rescapés de la retraite calamiteuse, le long de sombres ruelles malodorantes de la vieille ville et dans les boutiques où se -sert la bourgeoisie locale, faisant fi du qu’en dira-t-on qui pousse les parents à marier le plus vite possible leurs filles pas toujours si dociles …Victoire Montfort n’oublie pas d’apporter une aide très professionnelle à ces femmes souvent malmenées, devenant l'auxiliaire efficace de son mari, bien que celui-ci, un peu balourd, ne lui en soit pas toujours gré.

En prime, une rencontre inopinée avec Augustin Duroch, héros de la série précédente, et qui tombe vraiment à pic par une nuit mouvementée.

 

1812, Le fiancé de Russie, polar historique d’Anne Villemin-Sicherman, éditions 10/18, 338 p., 15,90€

23 avril 2024

Krummavisur, polar de Ian Manook

Depuis mes premières lectures des polars d’Arnaldur Indridason, je me suis familiarisée avec les coutumes de cette île volcanique où tout le monde se connaît, où chacun porte en bandoulière le nom de son père, où les volcans portent des noms imprononçables, les disparitions monnaie courante … dans un cadre sauvage et menacé par la lave en fusion qui sourd des failles béantes et les effondrements d’icebergs baladeurs fondant inexorablement sous l’influence du réchauffement climatique.

Quand je vois un nouvel opus de Ian Manook, c’est un réflexe pavlovien, j’achète … Cette fois, je tombe sur le troisième épisode d’une série … et j’ai donc un peu de mal à situer certains personnages de l’entourage du héros, Kornelius Jakobsson, « pire meilleur flic » local, colosse pas souvent en ligne avec les règles de procédure …puisqu’il vient de se faire mettre sur la touche, tout en restant indispensable à la manifestation de la vérité puisqu’aussitôt investi d’une mission de « consultant ».

Un certain temps d’adaptation, donc, mais j’ai déjà acheté les deux premiers livres de la série pour revenir bientôt à sa source. Ici, une affaire bien embrouillée avec le meurtre d’une très jeune fille un peu trop émancipée, la découverte fortuite de trois cadavres pris dans la glace d’un pan de banquise, les arrangements avec la vérité d’un avocat marron pour atténuer la responsabilité de son client député, les secrets émergents des pressions diplomatiques entre les Etats-Unis, le Danemark et le Groenland. Il faut suivre !

Bien entendu, Kornelius va démêler cet écheveau de mensonges, avec l’aide de ses collègues. La belle et courageuse policière Botty Sigmardottir, Ari Eiriksson le jeune inspecteur qui ne cesse de débiter des aphorismes sans queue ni tête, la légiste ida, l’inspecteur Komsi, le ministre de la police, la Première ministre d’Islande, les leaders des partis de la coalition au pouvoir … Quand on vous dit que l’Islande est un petit pays … mais très convoité.

Et puis, aussi, les corbeaux … qui accourent lorsqu’on leur chante la mélopée qui donne son titre à ce roman plein de violence et de fureur, d’humour, de paysages sublimes et de recettes de cuisine pas toujours appetissantes.

Krummavisur, polar de ian Manook, édité chez Flammarion, 438 p., 22,50€

23 avril 2024

Krummavisur, polar islandais de ian Manook

Depuis mes premières lectures des polars d’Arnaldur Indridason, je me suis familiarisée avec les coutumes de cette île volcanique où tout le monde se connaît, où chacun porte en bandoulière le nom de son père, où les volcans portent des noms imprononçables, les disparitions monnaie courante … dans un cadre sauvage et menacé par la lave en fusion qui sourd des failles béantes et les effondrements d’icebergs baladeurs fondant inexorablement sous l’influence du réchauffement climatique.

Quand je vois un nouvel opus de Ian Manook, c’est un réflexe pavlovien, j’achète … Cette fois, je tombe sur le troisième épisode d’une série … et j’ai donc un peu de mal à situer certains personnages de l’entourage du héros, Kornelius Jakobsson, « pire meilleur flic » local, colosse pas souvent en ligne avec les règles de procédure …puisqu’il vient de se faire mettre sur la touche, tout en restant indispensable à la manifestation de la vérité puisqu’aussitôt investi d’une mission de « consultant ».

Un certain temps d’adaptation, donc, mais j’ai déjà acheté les deux premiers livres de la série pour revenir bientôt à sa source. Ici, une affaire bien embrouillée avec le meurtre d’une très jeune fille un peu trop émancipée, la découverte fortuite de trois cadavres pris dans la glace d’un pan de banquise, les arrangements avec la vérité d’un avocat marron pour atténuer la responsabilité de son client député, les secrets émergents des pressions diplomatiques entre les Etats-Unis, le Danemark et le Groenland. Il faut suivre !

Bien entendu, Kornelius va démêler cet écheveau de mensonges, avec l’aide de ses collègues. La belle et courageuse policière Botty Sigmardottir, Ari Eiriksson le jeune inspecteur qui ne cesse de débiter des aphorismes sans queue ni tête, la légiste ida, l’inspecteur Komsi, le ministre de la police, la Première ministre d’Islande, les leaders des partis de la coalition au pouvoir … Quand on vous dit que l’Islande est un petit pays … mais très convoité.

Et puis, aussi, les corbeaux … qui accourent lorsqu’on leur chante la mélopée qui donne son titre à ce roman plein de violence et de fureur, d’humour, de paysages sublimes et de recettes de cuisine pas toujours appetissantes.

Krummavisur, polar de ian Manook, édité chez Flammarion, 438 p., 22,50€

22 avril 2024

Suffrage universel ... un acquis difficile et pourtant négligé

On nous parle beaucoup de droit de vote en cette semaine d’avril … et sans doute jusqu’au 9 juin, date des élections européennes … Un droit qui semble à la plupart des gens (sauf les « vieux ») devenu banalité puisque plus de la moitié du corps électoral se donne la peine de l’exercer … et pourtant, quelle histoire que celle de la lutte de nos ancêtres démocrates pour l’obtenir …

A la base, il résulte de l’Article 3 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément. »

Il est reconnu internationalement : « La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote. » Article 21 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme.

Revenons aux origines. De 1789 à 1848, le droit de vote – exclusivement masculin, cela va alors sans dire – est conditionné à plusieurs conditions car il est considéré comme une fonction.

Pour avoir le droit d’exprimer ses préférences politiques, il faut en avoir les moyens financiers et intellectuels. Donc justifier de conditions minimales de propriété – payer un certain montant d’impôt foncier (le cens), résider depuis un certain temps dans la commune, avoir l’âge minimum, ne pas être analphabète ou aliéné, et, dans certains pays, ne pas être domestique, colonisé, militaire, étranger, anciennement condamné, non-chrétien ….

En faisant varier ces critères, on limite l’influence du peuple avant de passer progressivement du pouvoir d’une oligarchie de la propriété et de la culture à l’universalité des citoyens.

C’est la grande innovation de la Deuxième République qui, en avril 1848 institue le suffrage universel (masculin) en supprimant toutes conditions préalables de cens. Pour être électeur, il suffit désormais de justifier l’âge de 21 ans et de résider depuis plus de 6 mois dans la commune. C’est une première en Europe. On compte 1 siège pour 40 000 habitants. le concept fera bientôt tache d'huile.

Les 23 et 24 avril 1848 (il faut au moins deux jours pour dépouiller l’ensemble des bureaux de vote et transmettre les résultats), il y a 7 835 000 votants avec un taux de participation de 83,69% des inscrits, à comparer avec les élections à la Convention : 700000 électeurs !

Car désormais, voter n’est plus considéré comme une fonction, mais comme un droit. Mais il faudra attendre le 29 avril 1944 pour que l’ordonnance du Général de Gaulle accordant le droit de vote aux femmes entre dans les faits, les femmes devenant pour la première fois en France « électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ».

Cependant, selon le type de scrutin, on note toujours une forte proportion d’abstentions depuis les origines. Ce qui n’empêche personne de récriminer sans cesse contre les gouvernements, de quelque couleur qu’ils soient … Va comprendre, Charles !

Pour mémoire, quelques jalons de la lutte des femmes pour faire reconnaître leur rôle politique en France :

-          1790, suppression du droit d’aînesse : tous les enfants sont égaux devant la succession ;

-          1791, laïcisation du mariage ;

-          1792, loi instituant le divorce ;

-          1804, le Code civil de Napoléon déclare la femme incapable juridiquement ;

-          1816, abolition du divorce ;

-          1850, la loi Falloux oblige les communes à ouvrir une école pour les filles comme pour les garçons ;

-          1867, Victor Duruy crée l’école secondaire pour les filles ;

-          1879, installation d’une école normale de filles dans chaque département ;

-          1884, la loi Naquet rétablit le divorce ;

-          1900, les femmes peuvent plaider comme avocats, l’école nationale des Beaux-Arts leur est ouverte ;

-          1903, Marie Curie reçoit le prix Nobel de physique, en 1911, elle recevra celui de chimie ;

-          1923, l’avortement est un crime passible de la cour d’assises. Sous Vichy, l'avortement sera passible de la peine de mort, effectivement appliquée ;

-          1936, Léon Blum nomme 3 femmes ministres. Le 30 juillet, la chambre des députés vote pour la 6ème fois pour le vote des femmes par 495 voix contre 0. Le Sénat n’inscrira jamais ce texte à son ordre du jour.

-          1938, l’incapacité juridique des femmes est abolie, elles ne doivent plus obéissance à leur mari ;

-          1944, l’Assemblée de la France libre vote le doit de vote des femmes, De Gaulle signe l’Ordonnance ;

-          1960, les mères célibataires peuvent avoir un livret de famille ;

-          1965, la loi Lecanuet réforme les régimes matrimoniaux et autorise les femmes à détenir un compte en banque et un emploi sans l’accord de leur mari ;

-          1967, la loi Neuwirth autorise la contraception, la pilule sera remboursée par la sécurité sociale en 1974 ;

-          1971, publication du Manifeste des 343 dans le Nouvel Observateur à l’initiative de Simone de Beauvoir avec l'appui de Gisèle Halimi ;

-          1975, la loi Veil légalise l’avortement ;

-          1992, loi Neiertz contre le harcèlement sexuel au travail,

-          2013, loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe,

-          2017, affaire Weinstein et mouvement Metoo.

-         2024 : inscription du doit à l’IVG dans la Constitution.

On constate donc que le sujet est toujours sensible, l'étroite corrélation entre accession à l'enseignement et émancipation des filles, et les régressions toujours possibles – voir ce qui se passe aux USA – Restons vigilantes !

21 avril 2024

Un classique pour soirées fraîches : le châle Rambouillet

En avril, ne te découvre pas d'un fil .... Moi, je recycle un article datant de plus de 13 ans sur ce blog mais toujours d'actualité, réalisé dans un fil en mohair ultrafin.

Une interprétation du châle "Rambouillet" de La Droguerie

Pas évident à tricoter au début, surtout quand on se trompe : on a peur de casser le fil, de temps en temps, il se dédouble, il est difficile à détricoter. Je recommande donc de s’exercer au point ajouré sur un échantillon d’une autre laine pour bien mémoriser la logique du motif qui se développe sur une hauteur de 14 rangs. 

D'un autre côté, si on se trompe, il est facile de tricher avec ce fil ultrafin en ajoutant une maille manquante, ou en tricotant deux mailles ensemble. La laine est tellement mousseuse qu'on en voit pas les "couacs". Moi, je tricote pour moi, donc je n'ai pas de problème.....Il en serait différemment si le châle était destiné à quelqu'un d'autre. Mais c'est promis, la prochaine fois, je ne ferai aucune erreur !

004Il suffit de 2 pelotes de 25 g (chacune déroulant 210m) pour obtenir, avec les aiguilles n°4,5 longues, un châle dont les dimensions (non repassé) atteignent 1,40 m x 0,75 m). Mais à vrai dire, on peut continuer le triangle avec plus de fil aussi longtemps qu’on le désire…..cependant, ce qui fait le charme de ce châle, c'est sa légèreté (50g) et son côté vaporeux, évanescent ...

 005

Point mousse : tout à l’endroit.

Jersey : *1 rg endroit, 1 rg envers*.

Ici, tous les rangs pairs sont tricotés à l’envers, à l’exception des bordures de 4 mailles mousse en début et en fin de rang.

Surjet simple (ss) : glisser 1 m, tricoter la m suivante, puis rabattre la m glissée sur la m tricotée.

Surjet double à maille centrale (sdble à mc) : glisser 2 m comme pour les tricoter ensemble à l’end, tricoter la m suivante puis rabattre les 2 m glissées sur la m tricotée.

Le châle se commence par la pointe : monter 3 m et faire deux rangs de mousse. Continuer au point mousse en tricotant 3 fois la maille centrale sans la lacher, on a 5 m. Au rang "aller" suivant, tricoter une augmentation intermédiaire torse (piquer le fil se situant entre les deux mailles avec l'aiguille gauche et la tricoter à l'endroit en la tordant en forme de petit e pour ne pas faire de trou) de part et d'autre de la maille centrale, deux fois afin d'obtenir 9 mailles. Après le dernier rang "retour" à l'endroit, on peut attaquer les losanges ajourés comme suit :

Losanges ajourés :

R1 : 4 m end, 1 jeté, 1 m end, 1 jeté, 4 m end.

R2 et rg pairs : tric 4 m end, tric à l’envers les losanges, mailles et jetés, et terminer toujours  4 m end.

R3 : 4 m end, 1 jeté, 3 m end, 1 jeté, 4 m end.

R5 : 4 m end, 1 jeté, 5 m end, 1 jeté, 4 m end.

R7 : 4 m end, 1 jeté, 7 m end, 1 jeté, 4 m end.

R9 : 4 m end, 1 jeté, 9 m end, 1 jeté, 4 m end.

R11 : 4 m end, 1 jeté, 11 m end, 1 jeté, 4 m end.

R13 : 4 m end, 1 jeté, 5 m end, 2 m ensemble à l’end, 1 jeté, 6 m end, 1 jeté, 4 m end.

R15 (on ferme le losange central et on commence 1 losange de chaque côté) : 4 m end, 1 jeté, 1 m

end, 1 jeté, 1 ss, 9 m end, 2 m ens end, 1 jeté, 1 m end, 1 jeté, 4 m end.

R17 : 4 m end, 1 jeté, 3 m end, 1 jeté, 1ss, 7 m end, 2 m ens end, 1 jeté, 3 m end, 1 jeté, 4 m end.

R19 : 4 m end, 1 jeté, 5 m end, 1 jeté, 1ss, 5 m end, 2 m ens end, 1 jeté, 5 m end, 1 jeté, 4 m end.

R21 : 4 m end, 1 jeté, 7 m end, 1 jeté, 1ss, 3 m end, 2 m ens end, 1 jeté, 7 m end, 1 jeté, 4 m end.

R23 : 4 m end, 1 jeté, 9 m end, 1 jeté, 1ss, 1 m end, 2 m ens end, 1 jeté, 9 m end, 1 jeté, 4 m end.

R25 : 4 m end, 1 jeté, 11 m end, 1 jeté, 1 sdble à m c, 1 jeté, 11 m end, 1 jeté, 4 m end.

R27 : 4 m end, 1 jeté, 5 m end, 2 m ens end, 1 jeté, 12 m end, 2 m ens end, 1 jeté, 6 m end, 1 jeté, 4 m end.

Cette séquence à partir du 29° rang où on rajoute un losange à chaque bout et on reprend à partir du rang 15, et ainsi de suite. Inutile de chercher à tomber juste en fin de losange, terminer chaque rang comme les mailles se présentent à condition de toujours terminer par un jeté et 4 mailles endroit.

Finition : quand vous estimez votre châle assez grand (ou que vous hésitez à entamer une nouvelle pelote), tricoter 1 rg de jours ccomme suit : après les 4 premières m à l’end, 1 jeté, *2 m ens, 1 jeté*, répéter de *à* tout le rang, 1jeté puis tric les 4 dernières m à l’end.

Tricoter 6 rangs au point mousse puis rabattre les mailles très souplement.

Bon courage !

20 avril 2024

Apocalypse Amerika, thriller d'espionnage de Jean-Christophe Portes

Second volet – pour l’instant – d’un épisode de la Seconde guerre mondiale. Mais on peut tout aussi bien commencer l’histoire de Mo et Lizzie par celui-ci.

Quelles autres circonstances aberrantes aurait-elles pu provoquer cette rencontre improbable entre une jeune aristocrate britannique polyglotte, engagée dans les services secrets américains et Mo – les Yeux bleus, truand et proxénète corse, tenancier de boîte de nuit apparenté au clan Guerini mais héros dans les premiers instants de la guerre, si ce n’est le chaos de la France occupée sous la botte nazie ?

Nous avions laissé Mo, alias Maurice Ferrandi, se faire capturer, gravement blessé d’une balle dans le ventre en arrachant Lizzie des griffes de la Gestapo. Nous le retrouvons derrière les barbelés du sinistre camp d’internement de Compiègne-Royallieu, en attente d’un transfert imminent en Allemagne. Bien entendu, il ne pense qu’à une chose, se faire la Belle …

En ce mois d’août 1944, alors que les combats pour la libération de Paris continuent, Lizzie est engagée par les services américains avec pour folle mission de récupérer le savant atomiste Frédéric Jolliot-Curie et le fruit de ses recherches avant qu’il ne soit emmené en Allemagne pour y poursuivre ses travaux. Car Hitler n’a pas dit on dernier mot et fonde ses derniers espoirs de retourner le sort des armes en sa faveur à l’aide des V2 équipés d’ogives nucléaires. Quel projet sera le premier mis au point et mettra fin aux hostilités, quoi qu’il en coûte ? Manhattan ou Amérika ?

Le commando américain, avec Lizzie comme interprète - mais pas que - pénètre en Allemagne pour retrouver les savants atomistes avant qu’ils ne tombent aux mains de soviétiques. Parallèlement, Lizzie recherche Maurice qu’elle sait avoir été interné en camp de concentration, mais doute qu’il ait pu rester en vie. Ces derniers mois de guerre en terre allemande sont apocalyptiques mais cette histoire est fondée sur une solide documentation. En particulier, les relations difficiles entre Alliés et le peu de considération que portent les Américains au général De Gaulle ... suspect d'être trop proche des communistes.

Le suspens est constant, comme l’amour insensé qui lie ces deux personnages hors du commun, chacun dans leur genre. J’ai adoré !

 

Apocalypse Amerika, thriller historique d’espionnage de Jean-Christophe Portes, édité chez Hugo Thriller, 421 p., 19,95€

19 avril 2024

ABC des recettes disponibles, épisode 6 : les plats uniques pour une tribu

18 avril 2024

La vie politique en France - 1848 - 1879 par René Rémond

Je termine cet ouvrage – divisé en trois volumes lus dans le désordre -  éclairant les permanences de la vie politique de notre pays depuis 1789. Ici est relatée la période de la révolution de 1848 à la crise gouvernementale de 1879.

Elle comporte l’analyse des évolutions des idées politiques pendant quatre phases d’une histoire assez peu souvent évoquée parce que particulièrement complexe mais qui cependant a laissé des traces ineffaçables dans notre « psyché » politique : la Deuxième République, le Second Empire, la Commune, les premières années de la Troisième République. Un temps qui voit le franchissement d’une étape : celui du passage de l’oligarchie – une élite de la fortune et de la culture – à la démocratie – l’universalité des citoyens.

1848 : la révolution n’était ni anticipée, ni préparée. Soudaine révélation de l’usure du pouvoir, conviction qu’on ne s’oppose pas au peuple insurgé, absence d’une équipe de rechange, influence du Romantisme … Soudain, il n’y a plus rien : ni constitution, ni dynastie, plus aucune représentation du peuple souverain.

On commence par un gouvernement provisoire improvisé, qui légifère et gouverne « en même temps ». Mais voici l’innovation révolutionnaire : l’élection, pour la première fois en Europe, au suffrage universel (masculin). Plus aucune condition de revenu. La capacité de voter n’est plus une fonction (pour laquelle il fallait un certain nombre de prérequis) mais devient un droit. Seule condition : avoir 21 ans et résider depuis 6 mois dans la commune. Le corps électoral est multiplié soudain par 40 ! Et on décide de l’élection au suffrage universel du Président de la république.

Autre surprise : l’élection triomphale du Prince-président Louis-Napoléon par une masse conservatrice effrayée par les journées sanglantes de juin 1848 (1600 morts côté forces de l’ordre, 4000 côté insurgés). Restauration politique des droites coalisées, vote de protestation contre le personnel politique, pied de nez aux oligarchies, défaite de l’opinion éclairée.

Le nouveau régime s’appuie largement sur les dispositions très restrictives des libertés publiques prises par la deuxième république après les émeutes de février et le caractère dictatorial du régime s’accentue jusqu’au tournant de l’Empire libéral, de façon inattendue, en 1859 – 1860. L’empereur rétablit les libertés publiques, fruit de sa politique diplomatique, du traité de libre-échange, de sa position vis-à-vis des catholiques et face à l’unification de l’Italie. Mais il recourt périodiquement aux plébiscites pour affermir sa légitimité. Jusqu’au désastre de Sedan.

La Troisième république nait de de la déroute. A nouveau, le 4 septembre 1870, c’est le vide institutionnel. La Prusse exige une assemblée pour négocier et accepter les conditions de paix. C’est le premier scrutin libre depuis 20 ans, qui envoie au parlement une majorité massive de conservateurs.

Entre temps, la Commune de Paris fait sécession. Patriotisme blessé, déception républicaine face aux résultats de l’élection, malentendu entre Paris et la Province, choix de Versailles comme siège des pouvoirs publics, personnalité controversée d’Adolphe Thiers choisi comme chef de l’exécutif …

Il faudra quatre ans pour aboutir à un corpus cohérent de lois constitutionnelles, avec des constantes : les divergences insurmontables de la majorité, les querelles dynastiques, le rôle des centres, la progression des républicains. La dernière loi constitutionnelle fondant la république est votée le 30 janvier 1875 par 502 voix sur 616.

C’est une constitution parfaitement « orléaniste » …mais n’est-ce pas aujourd’hui encore, la nature profonde de notre tempérament politique ? Ou comment une constitution d’émanation monarchique a pu devenir le cadre d’une vie politique démocratique …

Je parle de 1875, pas de 2024, n’est-ce pas ?

Pour le troisième tome, cliquer ICI.

La vie politique en France 1848 – 1879, par René Rémond, de l’Académie française (1969/2006), collection Agora, éditions Pocket, Armand Colin, 413 p.

 

17 avril 2024

Voyager par procuration ...

Voilà, mes enfants sont tous revenus à Paris après leur semaine de vacances ...

Ils m'ont envoyé des images de leurs séjours et j'ai ainsi voyagé à travers eux, par la pensée, tout en restant bien au chaud à Paris.

Ils ont rencontré la tempête en Finistère, admiré la glycine juste éclose dans notre maison de Lot-et-Garonne, se sont reposés sous les cocotiers de la Martinique.

Je connais tous ces lieux et c'est un peu comme si moi aussi, à travers ces images, je me baladais hors de Paris.

Vive la technologie !

16 avril 2024

Une histoire de famille : la mienne

J’ai évoqué à maintes reprises le souvenir de mes parents, Jean et Lucie, dont l’amour a duré près de 70 ans jusqu’à ce que la mort les sépare. Tous les deux, ils me manquent toujours, comme ils manquent à leurs petits-enfants. Nous les admirions beaucoup. Il y avait de quoi.

En 1993, j’avais retranscrit leurs souvenirs, Maman racontant devant un magnétophone, Papa ayant décidé, à plus de 80 ans, d’écrire la première partie de sa vie sur des cahiers d’écolier.

J’ai intitulé ce récit : « Affaire terminée, j’arrive ! », titre dont vous saisirez la signification plus avant. Je le réédite aujourd’hui, car avec le transfert de mon blog sur une nouvelle plateforme, il a "disparu" de l'écran d'accueil, alors qu'à l'origine de ma décision de publier un blog, j'avais l'intention de faire connaître ce récit familial.

Comme jadis, j’ai respecté le « style » simple de deux êtres d’exception, mais qui n’avaient bénéficié que d’un enseignement sommaire – encore que Maman avait été reçue première du canton à l’examen du certificat d’études.
Voici donc ces deux faces d’une même vie, souvenirs entrecroisés d’un autre siècle…
Je souhaite que vous preniez autant de plaisir à les lire que moi-même à m’y replonger.

 

« Affaire terminée, j’arrive ! »

Chapitre 1 : Jean raconte

Afin de vous éviter de vous poser trop de questions sur moi, je vais essayer de vous communiquer tout ce qui me reste en tête de mes souvenirs. Tout d’abord, je suis né le 29 septembre 1910, un jeudi et non un dimanche, comme voulait me le faire croire ma mère, signifiant par là que c’est le jour des faignants. Cela se passait à Gap, Préfectures des Hautes-Alpes, au 16 de la rue du Centre où mon père, Joseph de son prénom, tenait magasin et entrepôts d’une entreprise de Travaux publics, et en particulier l’entretien des écoles et des bâtiments des Chemins de fer.

Mon père était né à Marseille le 21 août 1866 et avait deux sœurs, Anna et Blanche, celle-ci chanteuse à l’Opéra de Marseille. Je n’ai vu mon grand-père qu’une seule fois, ainsi que ma grand-mère, que je trouvais toute menue, alors que nous étions venus leur rendre visite dans leur appartement de la rue de Paradis où mon grand-père exerçait la profession de serrurier. Il nous montra la médaille de Meilleur Ouvrier de France que l’Etat lui avait décernée, puis, spécialement pour moi, les santons de Provence, de belle taille et bien rangés sur une armoire : c’était la première fois que j’en voyais de si beaux et leur aspect m’avait impressionné.

J’ai gardé un très bon souvenir de mon père, jamais en colère : il me semblait sévère, mais juste. Nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour dialoguer car il avait quarante cinq ans lorsque je vins au monde, et quand j’ai eu dix ans et plus, il avait de graves soucis. Ma mère, Henriette Bernard, est née le 3 décembre 1893 à Gap, et était donc de vingt sept ans sa cadette. Elle était très belle, mais certainement une femme-enfant. Les deux premières épouses de mon père ne lui avaient pas donné d’enfant…

Ma mère ne m’a pas semblé être une bonne gérante de la maison. Aussi de temps à autres éclatait un orage avec mon père et avec elle, nous partions, frères et sœurs par la main, chez ses parents, soit à la Côte saint André, soit à Culoz où son père était mécanicien de locomotive. Le séjour ne durait jamais longtemps car mon père venait nous rechercher, les bras pleins de cadeaux pour nous, et le retour était très agréable.

Gap était alors une ville de garnison. Dans les années 1914 – 1918, il y avait souvent des départs de renforts pour le front, et comme la caserne ne se trouvait pas éloignée de chez nous, j’entendais la musique militaire qui préludait à la cérémonie des adieux. Aussitôt, je sautais sur mon tricycle et Georgette ma sœur, de dix huit mois plus petite, montant debout sur l’essieu arrière et se tenant à mes épaules, nous partions, quelle que soit l’heure, le plus discrètement possible, direction : la musique…..Nous étions vite rendus à la caserne, puis c’était le départ vers la gare qui n’était pas non plus très loin, Pendant ce temps à la maison, c’était l’affolement car par-dessus le marché, nous revenions par des chemins détournés. Après plusieurs escapades, mon père arrivait directement à la gare, et c’était le retour à la maison, manu militari si l’on peut dire.

Pour le chapitre 2, c'est par ici !

 

 

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