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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 6 petits-enfants.
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12 juin 2025

Lettres d'une Péruvienne, roman épistolaire de Françoise de Graffigny (1747)

Je poursuis la découverte des textes prescrits au Bac de Français … et qu’on pourrait tout aussi bien suggérer à bien des gens de ma connaissance.

Nicolas Sarkozy, lors d’une de ses punchlines, m’avait fait souvenir que, dans ma jeunesse peu riche en lectures, je n’avais jamais ouvert La Princesse de Clèves sur l’étude de laquelle, selon ses dire, « il avait beaucoup souffert ». Et pourtant, à 60 ans passés, j’avais adoré ce roman !

Les lettres d’une Péruvienne m’ont de la même manière beaucoup intéressée. Publié une première fois de manière anonyme en 1747, puis à nouveau et de manière enrichie en 1752, ce roman épistolaire aura connu 138 rééditions jusqu’en 1855, traduit en neuf langues et fut l’un des premiers best-sellers de la littérature française avant de tomber dans l’oubli au XIXème siècle puis exhumé par le mouvement féministe au XXème.

Son autrice, Françoise de Graffigny (1695 – 1758) n’eut pas une vie facile.

Mariée à 17 ans à un jeune officier porté sur l’alcool et violent, leurs trois enfants disparurent en bas âge. Françoise obtient, 6 ans après son mariage, une séparation de corps (tiens, tiens, un peu comme George Sand ..). Elle doit vivre de sa plume et servir de compagnie à de grandes dames fortunées. Elle fréquente les salons, est amie de Voltaire et d’Emilie du Châtelet comme des figures des Lumières. Une fin de vie entre amours déçues, succès et échecs.

Son roman est écrit à la première personne : Zelia, jeune vierge dédiée au temple du Soleil, enlevée par les conquistadors espagnols la veille de ses noces avec Aza, prince Inca auquel elle est vouée depuis l’enfance, et dont elle est éperdument amoureuse. Rachetée par un jeune noble français, elle est transportée en France où elle fait l’objet de toutes les curiosités.

Sans cesse, elle écrit à son amour lointain - d'abord avec des quipos, ces étranges cordelettes nouées qui servent de système d'écriture des Incas, puis en écrivant en français, ne sachant s’il est vivant, ni comment le joindre.

Peu à peu, elle commence à apprendre le français et les extraordinaires nouveautés de la civilisation inconnue qui l’environne. Son bienfaiteur, tombé lui aussi amoureux de cette beauté exotique, se heurte cependant à la fidélité absolue de Zelia pour son premier amour. Même après que celui-ci, venu lui aussi en Europe et converti au catholicisme, se montre infidèle et l’abandonne.

L’intérêt pour cet ouvrage relève de la critique de la société de son temps. A ce titre, il s’inscrit dans le mouvement des Lumières, qui prône la mise en doute de tout ce que l’esprit doit connaître : après des siècles d’obscurantisme – notamment religieux – la raison serait désormais en mesure de régenter la vie des hommes.

Autre thème de réflexion : les Lumières sont ils un concept réduit à une idéologie exclusivement occidentale et essentiellement masculine. Thème très actuel, n’est-ce pas ?

Entre les lignes des lettres de Zelia transparaît la critique de la société du XVIII ème siècle : les profondes inégalités sociales (Lettre 20), la fatuité des divertissements (L.28), la censure, l’inconséquence et la médisance (L. 30), le mépris et la dépendance des femmes (L. 31 et 34), la pratique des duels, le goût effréné du superflu (L. 29), le faux brillant de l’esprit, la vanité de paraître opulent et de dépenser au-delà de son revenu en opprimant les plus humbles…

A la fin, Zelia qui subit une triple contrainte – étrangère exilée, femme, sans ressources et donc « hors classe », choisit la solitude et la liberté, et l’amitié de son bienfaiteur amoureux mais qui doit s’en contenter.

Une héroïne pré-féministe, en effet. J’aimerais bien être une petite souris dans une classe de première d’un lycée de « zone sensible » pour voir les réactions des ados contemporains devant un tel texte ! 

 

Lettres d’une Péruvienne, roman épistolaire de Françoise de Graffigny, publié chez Folio+ Lycée, 264 p., 3€

 

N.B. : une édition très complète, un peu savante parfois, mais accessible et bourrée de judicieux conseils pour affronter les épreuves écrites et orales du Baccalauréat de Français.

11 juin 2025

Regina, la reine des pizzas !

La pizza « Reine » est une création de Raffaele Esposito, grand pizzaiolo du XIX ème siècle.

Elle fut créée en l’honneur d’Hélène de Monténégro, épouse du Prince de Naples, Victor Emmanuel III. Lui-même étant le fils de la reine Marguerite de Savoie, pour laquelle le pizzaiolo avait imaginé la pizza éponyme en juin 1889.

Les ingrédients incontournables de sa garniture sont, outre la sauce tomate et la mozzarella, des brisures de jambon cuit taillé finement et des champignons de Paris en lamelles.

Mais chaque maison en a sa propre interprétation … Or j’ai subi une déception récente, dans un restaurant italien de la rue de Bellechasse où j’avais fait une halte après une visite au musée d’Orsay.

Dans cet établissement que je connaissais déjà, j’ai commandé ce plat classique, mais je n’y ai pas retrouvé le plaisir attendu. Peu de mozzarella, du jambon coupé en petites allumettes très courtes et toutes agglutinées dans la sauce, des champignons de Paris minuscules … Le tout sur une pâte non pas croustillante mais bien sèche.

Pas vraiment de quoi me satisfaire, donc.

Aussi me suis-je promise, dès que j’aurai regagné ma maison du sud, de me remettre à ma propre recette, celle que m’a transmise ma mère, avec une vraie pâte pétrie à la main  légèrement levée et reposée une bonne heure sous un torchon, de vraies tomates bien égouttées, quelques champignons si j’en ai sous la main, des câpres, et plein de fromage sur le dessus !

10 juin 2025

Menace sur Taïwan, thriller historique d'Alain Bauer et Miceal Beausang-O’Griafa #2

Sitôt revenus de leur mission accomplie en Ukraine, les super-héros de la « dream team » de l’Agence Mozart sont envoyés à Taïwan, cette île au gouvernement démocratique qui affiche son indépendance au grand dam de son imposant voisin, la République Populaire de Chine.

Car la question n’est pas de savoir si la Chine de Xi s’emparera de Formose, mais quand.

Cependant, la résistance acharnée de l’Ukraine face au géant russe donne à réfléchir. La stratégie du porc-épic, la résistance du faible au fort se résume à deux principes : « Si vis pacem para bellum » selon  les Romains, ou, selon l’Art de la guerre de Sun Tzu « Parvenir à battre son adversaire sans avoir l’avoir affronté est la meilleure conduite. » Les deux adversaires en sont parfaitement conscients.

Les membres de l’équipe réunie autour de Jack Baggelson vont œuvrer pour analyser si les dispositifs de défense de Taïwan sont assez affutés pour réagir à temps à une invasion et résister à l’agression, et déceler les éléments d’une « cinquième colonne » ou de toute taupe infiltrée prête à soutenir un assaut ennemi, moyennant des subsides.

Entrent dans leur viseur, entre autres, les triades dont certaines sont dévouées à la Chine continentale. Sauf que le chef de l’agence, de par sa longue carrière, a rencontré une foule de dirigeants politiques, ou occultes. C’est très utile …

Une nouvelle occasion pour le lecteur, entre deux combats particulièrement spectaculaires, de comprendre le substrat géopolitique de la région et du projet de « réunification » de l’île par la Chine de Xi qui ne supporte pas cette « épine » démocratique dans son pied.

Des constantes dans ce second épisode : l’omniprésence de « taupes », l’importance de la surveillance technologique et des apports du renseignement, l’omniprésence de la désinformation, mais aussi la solidité du patriotisme et de préparation des populations à une catastrophe – naturelle ou guerrière – la vulnérabilité des réseaux de communication. Là comme partout ailleurs.

Mon ressenti après ces deux premiers opus : la mise en valeur accentuée des femmes, un zeste de scènes de sexe (pour les jeunes lecteurs masculins), une explication claire du contexte historico-politique), des références visuelles qui parlent aux spectateurs des films d’action.

Une tendance accentuée dans ce deuxième épisode  : une intrigue qui rappelle la dynamique des bandes dessinées, mais cela n'est sans doute pas dû au hasard.

Une façon, pour un spécialiste de la question, de se rappeler l’œuvre de Ian Fleming ? Mais lui a disparu à 56 ans alors que l’auteur – et son double Jack – en a déjà 63 !

 

Menace sur Taïwan, épisode 2  - thriller historique d’espionnage d’Alain Bauer avec Miceal Beausang-O’Griafa, éditions First, 304 p., 8 ,90€

9 juin 2025

L'écho des ruines, polar historique d'Harald Gilbers

Février 1949 : Berlin-Ouest encore sous la neige vit au rythme des avions cargos qui alimentent les trois secteurs d’occupation occidentaux destinés à résister malgré le blocus soviétique. La ville est encore piégée sous les décombres, d’immenses zones de gravats sont alimentées par des wagonnets qui évacuent en permanence les ruines des immeubles détruits par les bombardements …

Dans cet enchevêtrement de décombres, on vient de découvrir un cadavre tué d’une balle dans la nuque. En creusant autour de la victime, on trouve dessous un deuxième mort, puis un troisième. Des exécutions … Le plus récent est un receleur, maquereau à ses heures, et qui était l’indic d’un policier de la brigade de répression du banditisme.

Richard Oppenheimer va mettre son équipe de la Kripo en chasse d’un gang que soupçonne son collègue : de très jeunes criminels qui n’hésitent pas à tirer sans aucune mesure. Pour mettre toutes les chances de réussir du côté de la police, il va constituer une équipe pluridisciplinaire avec ses deux adjoints Wenzel et Kubelik, un inspecteur des mœurs et naturellement l’homme de la BRB.

Cependant, l’enquête piétine car chaque fois qu’elle suit une piste, le gang semble avoir une longueur d’avance sur la police. Y aurait-il une taupe parmi les policiers ? Seuls Oppenheimer et Kubelik s’interrogent, tous les autres sont suspects.

L’enquête est particulièrement complexe, au cœur d’une ville soumise plus que jamais aux restrictions, où le passage d’une zone à l’autre est encore possible mais où les tensions s'amplifient. La plongée dans la pègre touche à tous les domaines d’activité criminelle habituels : trafics et marché noir, recel de cambriolages, trafic de stupéfiants, prostitution, braquages en tous genres.

Dans ce septième épisode, on retrouve avec plaisir les acolytes du commissaire Oppenheimer : son épouse Lisa et leur fils adoptif, l’aristocrate bienveillante Hilde, l’ancien gangster Ed reconverti dans le divertissement, et on sillonne en tous sens l’immense ex-capitale meurtrie de IIIème Reich qui se relève lentement.

En résumé, une intrigue particulièrement bien tricotée, pleine de rebondissements – c’est la loi du genre – et qui nous fait encore plus apprécier le commissaire Oppenheimer.

 

L’écho des ruines, polar historique d’Harald Gilbers, traduit de l’allemand par Joël Falcoz, édité chez Calmann-Lévy Noir, 382 p., 22,90€

8 juin 2025

Opération Zélensky, épisode 1 - roman d'espionnage d'Alain Bauer

J’ai une prédilection pour la littérature policière – et/ou d’espionnage – en particulier pour les polars historiques. Mais généralement, leurs auteurs situent les aventures de leurs héros dans les siècles passés. Ce n’est pas du tout le cas ici puisque l’essentiel du contexte historique du roman d’Alain Bauer se situe il y a un peu plus de quatre ans et qu’il est toujours d’une atroce réalité : la guerre russo-ukrainienne.

Il s’agit de la description terriblement réaliste de la première offensive (ratée) de la Russie destinée à conquérir la totalité de l’Ukraine, après en avoir annexé la Crimée et occupé les deux provinces russophones du Donbass et du Louhansk. Et la raison pour laquelle cette tentative a échoué est essentiellement due à une organisation privée de renseignement, l’Agence Mozart, dont le centre névralgique est situé en Islande, dans un QG totalement enterré et inviolable … un décor digne de James Bond. Sauf qu’ici, les équipes de spécialistes super entraînés sont dédiées aux forces du Bien.

Leur patron, Jack Baggelson, mi-islandais mi-canadien, ressemble fort à l’auteur lui-même : même âge, même calvitie, un réseau infini de relations et d’obligés - au plus haut niveau … Et les équipes qu’il a formées sont terriblement efficaces. Leur mission est de faire capoter l’attaque éclair de Poutine visant à s’emparer de la capitale Kiev et, dans le chaos, d’assassiner le président Zelensky et sa famille pour assujettir rapidement tout le pays à l’empire russe.

Les as du renseignement ont eu vent de l’opération et Mozart va surtout rechercher, parmi les proches de toute confiance du président ukrainien une « taupe » insoupçonnable, susceptible de perpétrer le forfait au moment opportun et de la neutraliser.

Nous avons tous suivi les phases de cette guerre qui ne devait durer que quelques semaines et qui ébranle le monde encore aujourd’hui. Vivre cet épisode de l’intérieur est haletant.

J’avais lu plusieurs ouvrages d’Alain Bauer dans sa principale spécialité : la criminologie. Il permet désormais à un plus grand nombre de lecteurs de comprendre les dessous de ce conflit auquel nous somme tous confrontés. De l’histoire, de l’action … et de la pédagogie. Il y en a pour tous les goûts.

Je vais aussitôt attaquer l'épisode 2 !

 

Opération Zélensky, roman d’espionnage historique d’Alain Bauer avec Miceal Beausang-O'Griafa, édité chez First, 288p., 8,90€

7 juin 2025

Heureux anniversaire Anne-Christine

Ma première-née compte aujourd'hui un an de plus.

 

Et je me souviens, peut-être encore mieux que jamais, de cette journée où je fus si fière de la mettre au monde, à l'hôpital de La Roche sur Yon.

 

Il faisait beau, j'avais peur, naturellement, mais hâte aussi. Et je ne suis pas peu fière du résultat : un si joli bébé !

 

Talent, efficience, bienveillance, résilience : Anne-Christine met en oeuvre ces qualités chaque jour. 

 

Je lui souhaite simplement aujourd'hui de trouver le temps de se faire plaisir ... et de récupérer en faisant une énorme sieste 

6 juin 2025

EVE, essai de Cat Bohannon

Raconter 200 millions d’années de l’évolution de l’espèce humaine en seulement 600 pages, quelle gageure !

Et c’est ce que nous propose avec humour cette chercheuse diplômée de Columbia, en choisissant un point de vue - ou plutôt un angle d’attaque - très pertinent : celui des femmes !

Il s’agit d’une synthèse passionnante mêlant anthropologie, dernières découvertes de la paléontologie, étude du comportement des animaux et en particulier des primates, sociologie, médecine humaine, études climatiques, histoire de notre planète, pas moins.

Une saga qui prend son origine bien des millions d’années avant que n’apparaissent les premiers primates, à l’ère jurassique des géants où naissent les premiers mammifères, minuscules musaraignes se nourrissant d’insectes et se reproduisant par des œufs (comme aujourd’hui l’ornithorynque).

Nous suivons en accéléré l’évolution de ce qui deviendra notre espèce Homo Habilis en découvrant à quel point nous devons tout – et tous – à la résilience obstinée des femelles. Et pourquoi les femmes vivent aujourd’hui plus longtemps que les hommes, pourquoi il est primordial de les préserver entre autres de maternités précoces, car c’est la condition de survie de toute notre espèce. L’évolution a fait que les femmes sont plus efficaces que les hommes quand il s’agit de mourir, mais ce n'est pas gagné partout.

Car malgré tout, elles ont encore un mal de chien à faire des bébés : seules 9% des femmes en bonne santé ayant une relation sexuelle le jour où elles ont une ovulation ont une chance de se trouver enceintes, et accoucher n’est pas une sinécure. Or, comme le dit Cat Bohannon « Faire passer une pastèque par un orifice gros comme un citron n’est pas une partie de plaisir ».

Pour en venir à l'essentiel : il importe aujourd’hui de combattre le sexisme car il en va de l’avenir de l’espèce.

Le sexisme est une série de règles permettant de maîtriser la reproduction : les emplois qu'elles peuvent occuper et les salaires qui vont avec, la possibilité de choisir - ou pas -  l'intervalle entre deux grossesses, les vêtements qu’elles sont autorisées à porter, les lieux où elles peuvent se rendre seules, avec qui elles peuvent parler, avoir des relations sexuelles … Cela fut peut-être bénéfique dans le passé, mais aujourd’hui, le sexisme leur apporte de moins en moins en termes de santé, de richesse et de sagesse, et cela au détriment de toute la population, hommes compris.

Et il importe d'assurer à un maximum de filles une nourriture suffisante pour favoriser la croissance des cerveaux des bébés qu'elles seront en capacité de mettre au monde si nous voulons faire face aux défis des âges à venir, partout dans le monde, ce qui est loin d'être évident.

Naturellement, la démonstration est très claire en ce qui concerne l’évolution socio-politique récente des Etats-Unis, mais elle est implacable là où les traditions ancestrales  font que les filles sont particulièrement maltraitées (mariages d’enfants autorisés par exemple).

Un livre clair, qui fait découvrir aux femmes une foule de notions sur le fonctionnement de leur propre corps, souligne l’importance primordiale de l’apprentissage du langage via la relation mère-enfant, mais qu’il faut aussi recommander aux hommes, car c’est dans leur intérêt.

 

Eve, 200 millions d’années d’évolution au féminin, essai par Cat Bohannon, excellemment traduit par Odile Demange, illustrations des têtes de chapitres par Hazel Lee Santino - édité chez Flammarion, 632p. 25€

5 juin 2025

Cabécous rôtis avec crumble

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Un plat complet pour un dîner léger ...

 

Commencer par sortir du réfrigérateur une grosse tomate et les cabécous afin qu'ils reviennent à température ambiante, et aussi 15g de beurre.

Faire préchauffer le four à 200° (Th : 7)

 

Emincer une échalote et une gousse d'ail, et détailler la tomate en petits dés.

Dans une casserole, faire compoter à l'huile d'olive l'échalote, l'ail et la tomate pour obtenir à feu doux (au bout d'environ 20 minutes) une petite sauce tomate. Laisser reposer.

Répartir la sauce dans des moules à crème brûlée puis placer les cabécous au centre.

 

Préparer le crumble : mélanger du bout des doigts le beurre mou avec 15g de farine et autant de chapelure, ajouter une pincée de thym.

 

Glisser les cabécous dans le four et laisser cuire environ 6 minutes.

Les sortir pour ajouter sur le dessus le crumble. Laisser cuire encore environ 8 minutes.

A servir avec des tranches de pain grillé et une salade verte.

4 juin 2025

Au Sélect : un dessert au chocolat sublime ...

Pour la Fête des mères, nous étions trois générations réunies : Anne-Christine, Camille et moi ... dans l'une de les adresses préférées de mon quartier.

En dessert, nous avons craqué.

 

Au partage, un dessert de chocolat étonnant : la Sphère au chocolat Valrhona, sorbet Chartreuse, noisettes et cerises confites. 

Pas classique, et surtout étonnant - surtout la touche de liqueur de Chartreuse - mais surtout délicieux ... Une découverte qui me reste à l'esprit.

 

Le Sélect, c'est la brasserie historique où nous venions en général le dimanche avec mon cher et tendre Claude ... mais je n'y avais pas expérimenté ce dessert étonnant.

 

Oublions le caractère plutôt bruyant de l'ambiance, c'est le prix (plus de 16€ le plat, tout de même aussi ...) à payer pour une expérience de convivialité.

Amateurs de chocolat noir : testez !

 

Le Sélect, brasserie  - 99 boulevard du Montparnasse - Paris 6ème -01 42 74 55 63.

3 juin 2025

Serais-je capable de réussir le Bac de français en 2026 ?

Apolline sera confrontée à cette épreuve l’année prochaine à pareille époque. Je me suis demandée quels étaient les textes à étudier dans la perspective de passer cet examen dont voici le programme :

 

  • La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle

Étienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire / parcours : « Défendre » et « entretenir » la liberté.

Bernard Le Bouyer de Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes / parcours : le goût de la science.

Françoise de Graffigny, Lettres d'une Péruvienne (en incluant les éléments de la seconde édition augmentée de 1752 suivants : l'introduction historique aux Lettres Péruviennes et les Lettres XXVIII, XXIX, XXX et XXXIV) / parcours : « un nouvel univers s’est offert à mes yeux ».

  • Le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle

Pierre Corneille, Le Menteur / parcours : mensonge et comédie.

Alfred de Musset, On ne badine pas avec l’amour / parcours : les jeux du cœur et de la parole.

Nathalie Sarraute, Pour un oui ou pour un non / parcours : théâtre et dispute.

  • La poésie du XIXe siècle au XXIe siècle

Rimbaud, Cahier de Douai (aussi connu sous les titres Cahiers de Douai, Recueil Demeny ou Recueil de Douai), 22 poèmes, de « Première soirée » à « Ma Bohème (Fantaisie) » / parcours : émancipations créatrices.

Ponge, La rage de l’expression / parcours : dans l’atelier du poète.

Hélène Dorion, Mes forêts / parcours : la poésie, la nature, l’intime.

  • Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle

Abbé Prévost, Manon Lescaut / parcours : personnages en marge, plaisirs du romanesque.

Balzac, La Peau de chagrin / parcours : les romans de l'énergie : création et destruction.

Colette, Sido suivi de Les Vrilles de la vigne / parcours : la célébration du monde.

 

J’avoue aussitôt ma très grande perplexité : que peut cette sélection d’œuvres signifier pour des jeunes français de 17 ans, gavés de vidéos sur Tik-Tok et de séries américaines ?

Dans ce florilège censé représenter la fine fleur de la littérature et donc de la culture française, je n’ai lu – et encore tout récemment – que deux auteurs et en particulier La peau de chagrin de Balzac et plusieurs romans de Colette.

De certains auteurs – Musset, Sarraute, Ponge, Prévost - je n’ai jamais lu une ligne. Quant à Lettres d’une Péruvienne, jamais entendu parler (roman épistolaire pré-féministe qui connût un grand succès au XVIIIème siècle)

J’ai donc entrepris de me documenter et j’ai commencé par Corneille, l'auteur dont je me sens la plus proche. J’avoue ma totale ignorance de cette comédie qui rencontra un très vif succès en 1642 : Le menteur. J’en avais le texte intégral sous la main, et j’ai aussi visionné sur INA Madelen l’adaptation diffusée en 1956, avec les acteurs de la Comédie Française : Bernard Dhéran, Robert Manuel, Georges Descrières, Gisèle Casadessus … Le théâtre classique qui, finalement, divertit toujours …

 

Quel choc ! comment des jeunes de ce siècle peuvent-ils avoir le courage d’entrer dans ce texte en alexandrins … Et pourtant, je perçois aujourd’hui combien cette œuvre à la fois classique et baroque nous fait comprendre combien il était nécessaire de faire rire en cette époque troublée du règne de Louis XIII, l’année de l’exécution de Cinq-Mars, le favori du roi, avec la longue guerre en Allemagne à laquelle le héros fait allusion …

 Pour ma part, je n’avais conservé de Corneille que le sérieux de ses tragédies, mais je sais aussi qu’il a collaboré avec Molière qu’il rencontre en 1643 … Tout s’explique !

Ils auront bien du courage, Apolline comme ses condisciples, à se plonger dans cette forêt vierge de textes aussi complexes que nécessitant un décodage éclairé ... ou les ressources de l'IA ?

 

En attendant, je me suis commandé plusieurs de ces titres pour les lire et en discuter avec elle ! Et j'ai aussi lu La suite du menteur, comédie publiée en 1645, tout à fait étonnante ... mais qui rencontra moins de succès. 

 

 

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