Vive les rituels : le Beaujolais nouveau 2021 vient d'arriver
Comme tous les 3èmes jeudis de novembre, le Beaujolis nouveau est mis en vente. Une opération marketing bien huilée, mais un peu essoufflée aujourd'hui.
Cette tradition de vente du vin nouveau a été initiée en 1951.
Dans les années 70, c'était la folie. La demande explosait : 50% de l'appellation était commercialisée sous cette forme.
Aujourd'hui, ce sont seulement 25% dont 40% vendus à l'exportation - surtout au Japon. Mais je demeure fidèle à cette intrusion festive dans un mois voué aux nuages bas.
La désaffection du public est venue d'une exploitation abusive de la formule : on a créé des goûts devenus au fil des ans caricaturaux (banane, cerise, fruits rouges) à partir de levures et de techniques oenologiques. C'était devenu lassant.
Restons objectifs : le Beaujolais nouveau 2021 a beaucoup progressé. C'est un vin à la couleur claire, léger, où on retrouve la typicité du gamay, peu alcoolisé en principe et pas cher (moins de 10€ la bouteille).
Cette année, la récolte a été difficile : gel, grêle, maladies, peu de quantité mais une bonne qualité.
J'ai acheté le mien chez mon charcutier (Vérot, le meilleur de Paris !). Il a répondu à mon attente mais je n'ai pas les papilles assez fines pour avoir ressenti les arômes de framboise ou de fraise. Un petit vin léger (encore que celui-ci titre à 12,5°) que l'on doit consommer dans l'année, à déguster autour de 12°.
Celui-ci provient du domaine du Petit Pérou, situé à Villié-Morgon.
Un petit plaisir à savourer avec modération.