Max Havelaar, le héros du commerce équitable
Tout le monde connaît peu ou prou le label « Max Havelaar » apposé sur des productions de pays du Sud, comme les bananes, le café, le cacao, le thé, le sucre de canne, etc. Et même bientôt sur des articles de producteurs français, en leur garantissant un revenu minimum dans le respect de l’environnement.
Cependant, l'ONG "Max Halevaar" ne « vend » aucun produit. Elle gère le label international bien connu, selon différents cahiers des charges précis. Voici ce que le label proclame :
« En portant la voix des petits producteurs et travailleurs, Max Havelaar France, créée sous forme d’association selon la loi de 1901 en 1992, fait campagne pour que les droits humains et la protection de l’environnement s’inscrivent au cœur des politiques publiques qui régissent le commerce international :
- La mondialisation ne doit pas être synonyme d’exploitation humaine et de dégradation de la planète. Elle ne peut plus faire l’impasse sur les « externalités » négatives que le commerce omet le plus souvent d’intégrer dans ses coûts : dégradations environnementales, pollutions, aliénation économique, pauvreté extrême…
- En réponse à la dynamique actuelle de la mondialisation, qui creuse les inégalités dans le monde comme en France, le commerce équitable pose les bases d'un modèle de commerce éthique, responsable et porteur de développement durable.
- Le commerce équitable participe à la transition écologique et solidaire de notre société, pour un monde plus juste. Il contribue à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable des Nations-Unies d’ici à 2030.
- Max Havelaar France croit en l’efficacité d’un label apposé par un tiers, sans but lucratif, permettant aux citoyens-consommateurs d’exercer un réel pouvoir sur le cours des choses.
- Max Havelaar France se reconnaît dans le mouvement de l'économie sociale et solidaire, qui ambitionne d’allier projet politique, mission sociale et activité commerciale. »
Mais qui sait qui se cache derrière ce nom : Max Havelaar ?
C’est le héros d’un chef d’œuvre de la littérature néerlandaise publié en 1860 sous le pseudonyme de Multatuli (J’ai beaucoup supporté en Latin), par Eduard Douwes Dekker (1820 – 1887), poète et romancier anarchiste.
L'auteur y dénonce, à travers les aventures de son héros, fonctionnaire colonial, la collusion entre les autorités coloniales et la féodalité locale à l’est de Java. Un roman en partie autobiographique qui connut un très grand succès.
Imaginerait-on aujourd’hui une marque de produits alimentaires du style « Claude Lantier » ou « Gavroche » ou « Julien Sorel » ? Je suppose que l’avantage serait de ne pas avoir de problème de dépôt de marque auprès de l’Institut de la Propriété Industrielle …
On apprend plein de choses au détour d'une page de l'histoire des Pays-Bas ...