59 Rivoli, une plongée inattendue dans l'art contemporain
Après une visite-pélerinage sous la verrière Eiffel de La Samaritaine en pleine renaissance, Romane m'a fait découvrir un lieu où je ne me serais jamais introduite toute seule - elle non plus d'ailleurs ...
Un immeuble haussmannienn classique, mais à la façade toute décorée de drôles de trucs colorés ... parfois une queue de jeunes devant l'entrée ... C'est l'Aftersquat, l'entrée, tout comme l'Art, libre.
A l'origine, une scorie de la faillitte du Crédit Lyonnais, un de ces innombrables biens immobiliers laissés à l'abandon après la déconfiture de l'établissement financier. Entre 1999 et 2002, l'immeuble est squatté par une bande d'artistes. Expulsions, négociations, convention ...
Une réouverture sous l'égide le la Ville de Paris en novembre 2009. Après les squatters, la création en plein Paris de 30 ateliers confiés à 30 artistes en résidence, qui travaillent et présentent au public leurs oeuvres en "live".
L'entrée est gratuite (mais rien ne vous empêche de laisser une donation) et le décor psychedélique. A droite au rez de chaussée, une galerie un peu plus conventionnelle, mais le spectacle commence dès la montée d'escalier.A lui
C'est ludique, jouissif, coloré, tout le monde se presse, les enfants - c'était mercredi - ont un contact direct et sans chichis avec la peinture de notre temps, on dialogue avec les jeunes créateurs, on peut acheter de petits objets comme des couvercles de boîtes de chaussures décorés (30€) : qui sait ? ce sera peut-être un objet de grand prix plus tard ? L'ambiance est bon enfant, chaleureuse mais silencieuse, un peu hyppie comme dans ma jeunesse.
Les styles se ressemblent : un soupçon de Keith Harding, une évocation de Jean-Michel Basquiat ou Robert Combas. Au premier étage, de belles arabesques qui ressemblent à de grandes tugras ottomanes ... Mais je n'ai pas capté le nom de l'artiste.
Bref, l'art à la portée de tous, et, selon le site officiel, un complexe qui serait le troisième lieu de diffusion de l'art contemporain à Paris après le Centre Pompidou et la Galerie nationale du Jeu de Paume.