Convalescence programmée
Pas question ici de zones de sécurité et de coupure de village en deux - encore que le principal pont de Fumel soit encore en travaux ... Devant chez moi, le chemin ne va pas plus loin.
Très progressivement, je reprends mes marques interrompues par ma petite excursion à la clinique cardiologique d’Agen. Mais cela ne va pas si vite tout de même … ll faut croire que l’alerte a été rude.
Témoin : une longue sieste qui m’a valu hier un cauchemar bien pénible car j’étais obligée de revenir à Paris au bout de seulement 17 jours, alors que j’ai l’impression d’être juste arrivée hier et qu’il y a encore tant de choses à faire pour mettre cette maison en état d’accueillir dignement ses hôtes …
Mais certains signes positifs ne trompent pas : je retrouve l’envie de cuisiner pour la famille comme cette platée de magrets de canard du Gers, juste cuits à la poêle avec une tombée d’épinards frais et quelques pommes de terre à l’eau.
Pendant ce temps-là, mes filles - et gendre – continuent leur besogne en télétravail : la maison est devenue tour à tour succursale de cabinet d’expertise comptable puis d’avocat. Le silence est rythmé par le tapotement des touches de l’ordinateur.
Les jeunes arrivent, repartent, reviennent, accueillent des copains, changent de chambre, remplacent leurs draps. J’a le privilège de n’être jamais laissée seule … au cas où un nouveau malaise surviendrait. Ils et elles se dévouent, je suis une privilégiée …
Bonheur nouveau : l’été semble s’installer ce matin dans toute la plénitude du soleil mais sans la canicule. C’est vraiment ici, un morceau de paradis sur terre …
Et ce qui me ravit le plus : l'attachement de mes petit-enfants devenus adultes et ados à cette maison au confort plutôt spartiate, mais où ils peuvent accueillir leurs copains et leurs copines ...