Manhattan Sunset, polar de Roy Braverman
Un été poisseux à New York, juste avant le phénomène de l’alignement du soleil dans l’enfilade de la 42ème rue vers l’ouest le soir du Manhattanhenge.
Le corps supplicié d’une très jeune fille, méconnaissable, est retrouvé dans une casse de Willets Point. L’inspecteur Enzo Donnelli et sa coéquipière hyper diplômée Mankato sont sur l’affaire … mais il faut compter aussi sur un troisième personnage : le fantôme de l’équipier de Donnelli, Pfiffelmann, mort trois semaines avant, alors que Donnelli n’était pas là pour le couvrir.
Et ce fantôme, il le voit et l’entend chaque fois qu’il pense à lui, son partenaire, son ami, le second équipier qu’il perd par sa faute, après Novak … encore une fois, Donnelli était arrivé trop tard, et il culpabilise …
Deux intrigues étroitement intriquées, un procédé classique des séries policières américaines : celles du meurtre de cette petite fille non identifiable et bientôt plusieurs assassinats de proches de l’inspecteur Donnelli, qui ressemble un peu à Harry Bosch par son aptitude à transgresser les procédures … Ici cependant, tout se passe à New York, mais on ne voit pas Gary Sinise ...
Toujours le style brutal et réaliste de Roy Braverman, alias Ian Manook ou encore Patrick Manoukian. Efficace, bien construit, avec des protagonistes bien campés mais tellement prévisibles, comme les Men in Black qui viennent piétiner les plates-bandes du NYPD. Rien de nouveau sous le soleil.
Le bouquin se lit en un après-midi, le style alerte et les images évocatrices, le cadre urbain décrit avec l’exactitude d’un spécialiste des guides touristiques, les dialogues violents et imagés, toniques. Tout pour un bon scénario de série américaine de bonne facture. Et la référence à une récente affaire de rapt d’enfant non encore élucidée …
De la bonne facture, mais pas au niveau de Yeruldelgger … Dommage.
Manhattan Sunset, polar de Roy Braverman, édité chez Hugo Thriller364 p., 19,95€