Mon havre de paix ...
Dans notre grande maison de vacances, où nous passons tous les étés depuis 1988 en compagnie intermittente de nos filles et de leur famille, il est un endroit où je jouis d'une paix sans équivalent.
C'est la pièce basse de la maison d'origine de cette ferme qui en comporte trois principales - plus des appentis et ateliers. Elle date de la deuxième partie du XVIIIème siècle - on peut lire sur un linteau une date en 17 .... mais les deux derniers chifres sont illisibles - et a été construite à flanc de colline, à moitié creusée dans la roche, ce qui la rend particulièrement fraîche en été.
Elle comprend une cuisine sommaire, et nous sert de buanderie : lave linge et sèche linge ne chôment pas quand nous sommes nombreux.
J'y passe un petit moment chaque jour pour y faire, dans le silence le plus complet pendant que mes hôtes du moment font la sièste à l'étage au-dessus, le repassage.
Plaisir de redonner dignité à des effets froissés. Bonne odeur de "propre" qui me rappelle mon enfance, méticulosité du pliage ...
Ma mère disait qu'un linge repassé se salissait moins vite qu'un autre. Du coup, je repasse tout, des T-shirts aux torchons ... C'est magique.
C'est là aussi que les jouets des enfants s'entassent dans de grands bacs en plastique ... et nous y avons aussi aménagé un lit au cas où l'effectif dépasserait la jauge autorisée ...
Mais surtout, c'est là où échouent les livres de toute la famille.
Une grande partie de nos bibliothèques font ici le décor. Les ouvrages de littérature sont classés par ordre alphabétique de l'auteur, avec une section à part pour les polars et une section jeunesse. Dans la "grande maison" sont stockés les livres d'histoire, les biographies, les ouvrages politiques ... et les livres de cuisine.
En fait, malgré plusieurs opérations de "déherbage", je n'arrive pas à me séparer de mes livres, même et surtout de ceux que j'ai déjà lus ... Ce qui ne m'empêche pas d'en acheter d'autres ...
Bref, dans le silence de l'heure de la sièste, je me ressource dans cette pièce spartiate, et me régale de regarder "remonter" le rosier antique qui vient de refleurir, comme il le fait vaillamment depuis plus de trente ans.
Grizou aussi apprécie !