Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bigmammy en ligne
Bigmammy en ligne
Bigmammy en ligne

Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
Voir le profil de Bigmammy sur le portail Canalblog

Newsletter
Archives
Derniers commentaires
2 avril 2015

Le journal d'une femme de chambre, film de Benoît Jacquot

Célestine (Léa Seydoux, sublime) est une belle jeune femme, mince, blonde et peu farouche, indépendante et maligne.

élégante

 

Elle n'a point de peine à retrouver des places lorsqu'il devient nécessaire de changer d'employeur ... Car sa condition de domestique est comparable à celle d'une esclave. A la merci des mesquineries d'une patronne aussi désagréable qu'avare (Clotilde Mollet), comme des mains baladeuses de son mari.

Une solitude qui engendre de bien mauvaises pensées, qui, elles, ne sont pas serves. Or, la seule façon de s'extraire de cette condition est de se marier - à n'importe quel prix - avec un homme riche, et donc vieux, ou de s'engager dans la prostitution.

C'est l'époque des chignons et des châpeaux, des dentelles et des jupes froufroutantes, des commérages et des messes à n'en plus finir.Celui aussi des faiseuses d'anges, la hantise de ces filles déflorées à 12 ans, parfois violées et massacrées aussi.

Célestine vient de quitter un emploi très confortable où elle servait de garde-malade à un jeune tuberculeux (Vincent Lacoste) qui meurt dans ses bras. Elle débarque donc chez les Lanlaire, dans une belle demeure avec jardin à la Claude Monet, et Joseph, le cocher et jardinier taciturne et passionnément antisémite (Vincent Lindon). Ensemble, ils forment le projet de s'enfuir pour ouvrir un bar à militaires au port de Cherbourg. Célestine quitte une servitude pour une autre, pire, mais elle aime cet homme et est prête à tout pour le servir. Triste destin.

avecgeorges

C'est la troisième adaptation cinématographique du roman d'Octave Mirbeau, mais je n'ai vu ni celle de Jean Renoir, ni celle de Luis Bunuel.

Belle musique de Bruno Coulais, beaux décors et costumes, une ambiance qui fait penser encore à Maupassant ou aux toiles de Jean Béraud, entre nature et noirceur. Une interprétation magnifique, mais qui aurait pu être celle d'un beau téléfilm. Un regret : on ne comprend pas bien ce que marmonne Vincent Lindon.

 

La Belle époque n'était pas tendre pour les pauvres.

Commentaires
Pages
Visiteurs
Hier 691
Depuis la création 7 300 322