Le plaisir de chanter, film d'Ilan Duran Cohen
Hors catégorie...et même, hors cadre.
Si le réalisateur a voulu faire dans le mélange des genres, il y a réussi !
Et si j'avais vu l'affiche du film, je crois que je me serais abstenue. Mais Claude m'a parlé de bonnes critiques...alors, par un soir pluvieux de décembre.....et en plus dans un des cinémas décrépis de la "chaîne" Rittman (sièges explosés, marbres jaunis, dorures démodées). Bref, cela ne valait pas 20€ mais on ne peut pas dire que le film soit totalement mauvais. Si seulement on nous donnait à voir ce type de divertissement le samedi soir à la télé, ce serait parfait.
L'histoire est totalement loufoque : un couple de faux-époux (cf. l'affaire du Rainbow Warrior et les Thuringe) incarnés par Marina Foÿs, obsédée par l'envie d'être mère, et Lorànt Deutsch, jeune lieutenant immature, sont chargés de récupérer auprès d'une veuve soi-disant idiote - ravissante Jeanne Balibar - une clé USB contenant des informations très convoitées sur un trafic d'uranium. Cette veuve pend des cours de chant lyrique et tout le petit monde du renseignement se retrouve autour du même professeur de chant qui n'a jamais connu pareille affluence.
Trahisons, séductions, coucheries (Julien Baumgartner, en jeune prostitué, est aussi beau que Gaël Garcia Bernal, et, ce qui ne gâche rien, montre tout)....et échanges...C'est même parfois aussi drôle qu'émouvant. Le chant comme source d'émotions qui pousse les protagonistes à avouer le tréfonds de leur âme, ce n'est pas bon pour des agents secrets!!!
Une fin totalement ridicule - en référence avec les pires films d'espionnage du temps de la guerre froide - et seulement le souvenir de très belles voix. Si les acteurs chantent réellement et ne sont pas doublés, ils sont à moitié excusés !