Historia, une nouvelle formule
Fidèle spectatrice des émission télévisées dédiées à l'histoire et des programmes de vulgarisation historiques animés par Stéphane Berne ou Franck Ferrand, il m’est venu à l’idée d’acheter en kiosque la revue Historia … Cela tombe bien, elle présente ce mois-ci une nouvelle maquette.
Vous dire ce qui m’a semblé modifié par rapport à la formule précédente, j’en suis incapable car la dernière fois que j’ai tenu en main cette vénérable revue, c’était autour de 1960.
Mon père, passionné d’histoire et grand lecteur pour compléter son léger bagage – le Certificat d’Etudes Primaires – nous y avait abonnés et je m’en régalais comme lui. Je voulais simplement constater l’évolution d’une presse spécialisée « à l’ancienne, sur papier » dont j’avais appris que sa nouvelle direction éditoriale confiée à Franck Ferrand avait suscité des remous.
Car la revue emblématique des amateurs d’histoire a connu bien des vicissitudes capitalistiques depuis quelques années.
La revue a été créée par Jules Tallandier en décembre 1909. Absente entre 1937 et 1945, elle a été relancée par Maurice Dumoncel, petit-fils de l’éditeur, en 1946 (comme moi !). Dans les années 60, Historia tirait à 300000 exemplaires.
Aujourd’hui, dans le nouveau paysage bouleversé des médias par le numérique, Historia tire à environ 60000 exemplaire et compte 40000 abonnés. Récemment rachetée par le groupe LVMH, elle fait donc partie du pôle Médias du groupe qui se veut champion du luxe et de la qualité. Elle y côtoie ainsi Le Parisien – Aujourd’hui en France, Les Echos, Investir, Radio Classique, Mezzo, l’éditeur d’art Citadelles et Mazenod. Rien que du beau monde, et pas de « gauche » certes. Mais cela ne m’effraie pas.
Deux membres du comité éditorial – des historiens dont je ne connais pas le nom – ont démissionné à la nouvelle de l’arrivée de Frank Ferrand … c’est leur droit le plus strict. Je note que demeurent dans ce comité des signatures que j’admire comme Emmanuel de Waresquiel, Bruno Dumezil, Bruno Fuligni, entre autres. D’éminentes références pour moi.
La nouvelle formule est agréable à lire, très diversifiée, avec des articles concis et de judicieuses illustrations, une présence féminine évidente. La maquette est aérée, et elle comporte beaucoup d’encadrés, providence du lecteur pressé. Je n’ai pas encore tout lu …
Une seule remarque négative : le prix (6,90€). J’attendrai le numéro suivant pour me décider à m’abonner … ou pas.