Undercover, témoignage d'Amaryllis Fox

Amaryllis Fox faisait ses études à Oxford en théologie et droit international quand son modèle, Daniel Pearl, a été kidnappé puis décapité.

Choquée par cette brutalité, Amaryllis s’inscrit au master de conflits et terrorisme à la School of Foreign Service de Georgetown.

Etonnant témoignage d’une jeune et jolie demoiselle, qui ne s’appelle sans doute ni Amaryllis ni Fox, de sa carrière de dix années parmi les agents de l’unité la plus opérationnelle de la CIA. Qui se méfierait en effet d’une jeune femme, suitée d’un si joli bébé de surcroît ?

Le récit des années de formation, de l'apprentissage des techniques de brouillage des pistes, de retournement d’indicateurs est passionnant. Il demande un engagement total, beaucoup de psychologie, de vigilance, d’astuce et d’anticipation.

Le but final est d’empêcher les attentats terroristes, déjouer la fourniture d’armes et de substances permettant de fabriquer des bombes sales. Et bien entendu, de ces attentats déjoués, personne ne sait rien !

Des engins qui n’ont pas besoin de codes de sécurité pour être armés et qui s’évaporent progressivement des arsenaux soviétiques au moment où les systèmes de surveillance et de traçabilité se sont effondrés à la chute de l’URSS. Une aubaine pour les trafiquants.

La vie sous de multiples identités – Amaryllis s’est bâti une couverture de marchande d’art ethnique - inclut aussi des mariages administratifs entre collègues, le secret absolu même auprès des plus intimes, juste de quoi bousiller une vie … même lorsqu’on en réchappe. Assez loin des meilleurs romans d’espionnage …

On se demande comment ces agents se reconvertissent dans la vie normale … en devenant écrivains, sans doute ?

Undercover, avoir vingt ans à la CIA, par Amaryllis Fox, traduit par Dominique Defert, en Livre de Poche, 316 p., 7 ,70€