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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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13 octobre 2019

David Galula, le Clausewitz de la contre-insurrection

David G

Lire des livres d’histoire permet de multiples découvertes. Ainsi en est-il de l’œuvre d’un  militaire français, expert en stratégie, enseigné dans les écoles militaires américaines à l’égal d’un Clausewitz : David Galula (1919 - 1967) dont j’ai appris l’existence en lisant le livre de Pierre Grosser.

Le caractère particulier des conflits contemporains a été l’occasion de redécouvrir nombre d’auteurs qui, dans les années 1950-1960, se sont intéressés aux problématiques nées des guerres révolutionnaires et insurrectionnelles. En effet, les armées occidentales engagées dans des opérations qui les opposent à des groupes d’individus motivés, bien armés et difficilement saisissables cherchent parfois dans le passé des solutions aux difficultés rencontrées sur le terrain.

Les deux conflits de la décolonisation auxquels la France a été confrontée, en Indochine et en Algérie, ont vu l’émergence d’une école, dite « coloniale », où se sont illustrés des officiers qui, après avoir combattu ces insurrections, ont tenté d’analyser leur nature propre puis de dégager les causes du succès des insurgés. Les Américains se sont plus particulièrement intéressés à un auteur français jusqu’alors largement méconnu : David Galula.

en anglais

Dans son ouvrage, Contre-insurrection. Théorie et pratique, cet ancien officier, observateur des guerres civiles en Grèce, en Chine ou en Algérie, livre sa réflexion sur les guerres insurrectionnelles et sur les moyens utilisés par les « insurgés », par opposition aux « loyalistes », pour remporter la victoire.

Né en Tunisie dans une famille de commerçants juifs de Sfax, il est élevé au Maroc puis fait ses études à Saint-Cyr. Officier de carrière, il est mobilisé puis rapidement démobilisé en 1940 (mon père aurait pu le rencontrer …), est envoyé en Chine, fera la guerre en Indochine et en Algérie. Loin de la guerre anti-subversive, il montre que l’enjeu majeur est de conquérir le soutien de la population plutôt qu’éliminer les forces insurgées.

Considéré par les militaires américains comme le principal stratège français du XXème siècle, ou encore « le Clausewitz de la contre-insurrection » selon le chef américain David Petraeus, David Galula est l’une des trois références mentionnées dans le manuel de contre-insurrection de l’armée américaine.

Nous sommes en pleine actualité. Et, une fois encore, se vérifie l’adage « Nul n’est prophète en son pays. »

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