Nature et poésie
Depuis que la Maison de la Presse de la rue de la République de Fumel a sombré, c'est la débandade dans cette petite ville qui m'est si proche.
Et donc, pour se procurer chaque jour la Presse, il n'y a que deux solutions alternatives : la librairie du Centre commercial Leclerc ou le buraliste - charmant - de la place du marché à Monsempron - Libos.
C'est là ou chaque jeudi matin, depuis le haut Moyen-âge, se tient un superbe marché, qui cette année a été élu le plus beau marché de Nouvelle Aquitaine. Nous ne manquons pas de nous y rendre chaque jeudi matin avec rituellement le même circuit ...
En dehors de cette journée d'intense activité commerciale, la petite ville est d'un calme olympien. Mais pas sans poésie. Sur les troncs des vénérables platanes, on peut lire des maximes calligraphiées par les enfants de l'école toute proche. C'est mignon tout plein.
Et puis, en cet été de fortes chaleurs, nous sommes envahis d'insectes volants : une foule de taons aux yeux verts qui viennent mourir contre les faces internes des vitres, désespérant de sortir.
Cette fois, c'était une magistrale sauterelle verte qui m'a fait penser aux sept plaies d'Egypte. Elle est rentrée par la porte-fenêtre, a bondi entre les meubles, et est venue périr sur le tapis. Elle avait dû endommager son gyroscope interne ... En tous cas, depuis que l'on nous parle de la disparition des espèces, je ne regarde plus les insectes comme des nuisibles - enfin pas tous !