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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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2 novembre 2016

Guerres secrètes, exposition au Musée de l'Armée

affiche guerre secrète

Plus que jamais aujourd’hui, l’acquisition du renseignement est la clé de la défense – comme de l’attaque. Savoir ce que prépare l’ennemi, voler des informations stratégiques ou économiques, pratiquer la désinformation et l’enfumage, infiltrer des agents au cœur du pouvoir : il est assez rare de voir exposés des documents historiques et des objets qui furent opérationnels lors des conflits passés, et ceci dans le cadre très sérieux du Musée de l’Armée.

guerres-secretes-affiches

Le « fil rouge » de cette exposition, au-delà du côté pédagogique destiné plus particulièrement aux jeunes générations, porte sur les réalités et le langage spécifique des services secrets, et la confrontation entre ce que furent ces réalités tangibles  – documents et objets, bien « datés », évidemment – et les fantasmes popularisés par le roman et le cinéma.

On passe donc alternativement des objets emblématiques de l’espionnage du XXème siècle aux scènes et aux costumes des films - des plus classiques aux plus loufoques, de James Bond à OSS 117.

enigma

La constitution de services secrets permanents remonte à la fin du XIXème siècle avec la préparation de la Première Guerre mondiale – une très ténue évocation de l’Affaire Dreyfus avec le "faux Henry" – puis la mise en œuvre de services de renseignement structurés lors de la Deuxième Guerre Mondiale prolongée par la Guerre Froide, les conflits coloniaux … Ne pas manquer la dernière vitrine qui glisse en quelques mots furtifs sur les règles de déontologie édictées par le Général de Gaulle en matière d’assassinats ciblés – une brûlante actualité.

Qu’est-ce qu’un analyste, un agent secret ? Comment il est recruté, formé, traité, comment on lui construit une identité c’est-à-dire  une « légende », on le désilhouette ou lui modifie les caractéristiques du visage par la chirurgie esthétique, comment on le dote de moyens – appareils photographiques de petit format, micros, émetteurs, boussoles, armes létales insoupçonnables – le parapluie « bulgare » à la ricine, le pistolet silencieux Welrod, des armes blanches ou encore une "corde à piano"  ou enfin, la bague à chas pivotant recelant une capsule de cyanure - de gadgets popularisés par « Q » de Ian Fleming dont le modèle est Charles Bovill, chef du service technique du Special Opérations Executive (SOE) britannique … Sans oublier la machine de cryptage Enigma et celui qui en a trouvé la clé, Alan Turing.

paquetcigarettes

 

cordeàpiano

De Mata-Hari à Daniel Cordier en passant par le colonel Alfred Rendl, T.E. Lawrence et Gertrude Bell, Vladimir Vetrov (Farewell), le colonel Passy, Marie-Madeleine Fourcade, Popov (le modèle de James Bond) et Albert Londres … une belle galerie de portraits rend hommage à ces hommes et femmes de l’ombre dont les exploits les plus spectaculaires sont le plus souvent restés inconnus mais les échecs amplement relatés par les médias.

On regrettera sans doute que l’exposition ne puisse absolument pas montrer les techniques modernes de renseignement, mais c’est la règle du jeu et moi, plus égoïstement, de ne pas y retrouver mes héros de BD préférés, Blake et Mortimer  !

Cette plongée dans l’histoire récente des services secrets, passionnante, mérite un temps de visite conséquent …

 

Guerres secrètes, exposition au Musée de l’Armée jusqu’au 29 janvier – ouvert tous les jours à partir de 10 h. 8,50€

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