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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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23 mars 2012

Fouché, biographie par Stefan Zweig

La critique de Claude :

 

FouchéStefan Zweig (1881-1942), est déjà un romancier et poëte célèbre, combattant de la paix aux côtés de son ami Romain Rolland, lorsqu’il aborde la biographie : il raconte la vie de grands auteurs contemporains (Emile Verhaeren, Romain Rolland, Marceline Desbordes-Valmore), puis de personnages historiques marqués par la tragédie : Marie Antoinette, Marie Stuart.

Comment s’est-il intéressé au symbole de la « basse police » qu’est Joseph Fouché, Conventionnel régicide, massacreur de Lyon en 1793, indispensable ministre de la police du Directoire, du Consulat et de l’Empire , finalement viré par l’Empereur, qui ne s’est jamais fait d’illusions sur sa loyauté ?

Ce qui intéresse Zweig, ce sont les ressorts du personnage, « le mystère démonique de son caractère » : rester au centre du dispositif, tirer les fils des marionnettes que sont, pêle-mêle, les traine-sabre de Napoléon – ceux dont les noms ceinturent aujourd’hui Paris -, les harpies de la famille Bonaparte, les immigrés rentrés pour se mettre au service de l’Usurpateur-.

Fouché n’a pas de conviction, mais il a une passion : manipuler.

Une inquiétude vient lorsqu’on lit ce Fouché : Zweig, emporté par le portrait psychologique, a-t-il respecté la vérité historique ? Après tout, il est romancier et non historien ; il a travaillé à partir de l’œuvre de Louis Madelin, historien modéré qui a écrit un Fouché en 1901. Si vous voulez en savoir plus, il y a une œuvre récente de l’excellent Jean Tulard sur Fouché.

 

Fouché, par Stefan Zweig, traduit de l'allemand par Alzir Hella et Olivier Bournac, Grasset, au Livre de poche, 279 p. 6€

 

Puisque nous pensons à Zweig, n’oublions pas son œuvre la plus magistrale, « le Monde d’hier », réflexion lumineuse sur le terrible XXème siècle européen, dont Zweig et sa femme seront les victimes, en se donnant la mort au Brésil en 1942. Claude '

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