Le TIMBRE, restaurant de Chris WRIGHT

En parcourant mes archives, je m'aperçois que je n'ai jamais fait mention du restaurant LE TIMBRE, qui est l'un des meilleurs rapports qualité/prix du quartier de Montparnasse. En effet, cette petite maison de 24 couverts où le chef officie devant vous dans sa micro-cuisine ouverte (mais parfaitement ventilée !), est un must de cuisine traditionnelle française  et inventive, je dirais même franchouillarde, avec un traitement juste de produits de saison et un choix de vins délicieux et à prix tout à fait abordables.

Et c'est un britannique pur sucre, doté d'un délicieux accent, qui vous régale. Nicolas le singapourien gastronome et bon cuisinier lui aussi, en visite en Europe, nous y a invités en son dernier soir à Paris. Nous y avons en effet de très bons souvenirs puisque nous avions célébré ici le déjeuner de son mariage civil avec Florence, en novembre 2004, et que nous y revenons régulièrement.....à condition de se décider assez tôt dans la journée pour réserver, car les places sont comptées...

Hier soir, j'ai dîné de petites queues de maquereaux sur une purée acidulée de chou-fleur, suivies d'un extraordinaire rôti de porc aux lentilles, d'une légèreté fantastique, nos hommes ont choisi un croustillant de hure (que Nicolas a trouvé, côté quantité, un peu court) puis des tripes et un magret de canard rôti délicieux. Enfin, le must en matière de dessert, le fameux mille-feuilles et sa marque "T".

J'avais lu quelques critiques acerbes qui prétendaient que la qualité des plats avait baissé en même temps que les quantités servies. C'est vrai qu'on peut très facilement se laisser tenter par un dessert, et que l'on ne ressort pas complètement "bourré" en fin de repas. Mais je trouve cela bien plus agréable, d'autant que les prix sont doux : entrées et desserts à moins de 10€, plats à 17€, avec un repas complet, on s'en tire pour environ 35€, ce qui devient rare dans ce quartier branché où vous avez la chance de pouvoir être placé tout près d'une vedette. (Un soir mémorable où Catherine Frot est venue s'asseoir coude-à-coude à côté de Claude...., à moins que ce ne soit Alain Souchon, qui habite à moins de 50m ?)

On se demande comment un jeune chef de ce talent fait pour rester dans ce si petit espace, et on craint qu'il ne soit un jour happé par un riche mécène qui lui offre un outil de travail digne de ses talents, à Paris...ou à Londres....En attendant, on en profite !

3, rue Sainte-Beuve, Paris 6°
             01 45 49 10 40