Coke en stock, BD d'Hergé (1958)

Pas de séjour dans cette maison sans la relecture de l’œuvre de Georges Rémi (1907 – 1983), alias Hergé …Et il me faut me hâter de relire toute la collection puisqu'en octobre prochain, j'atteindrai les 77 ans fatidiques !

J’ai choisi la dix-neuvième aventure de Tintin et Milou : Coke en stock, déjà commentée sur ce blog en 2014.

L’album est paru en 1958 et on ne peut que constater la permanence des sujets abordés dans ce scénario destiné au jeune public : les luttes de tribus dans la péninsule arabique, les trafics d’armements – en particulier les avions de combat en surplus après la fin de la guerre mondiale, la permanence du trafic d’êtres humains à partir de populations de l'Afrique.

Ces conflits sont toujours d’actualité.

Il suffit de lire les travaux d’Olivier Petré-Grenouilleau, de se souvenir des agressions contre le Koweit, le Yémen, l’action de la marine américaine …

On retrouve avec délectation une foule de personnages déjà rencontrés dans les albums précédents.

Les « bons » comme d’émir Ben Kalish Ezab et son fils Abdallah, Senhor Oliveira da Silva, la Castafiore, Séraphin Lampion et surtout les « méchants » : le général Alcazar, Allan, Rastapopoulos, Müller, Dawson … et de remarquer que l’image des jeunes enfants, chez Hergé, n’est pas des meilleures – est-ce la raison pour laquelle il n’en a pas eu, malgré deux mariages ?

Et puis une analyse fine permet de remarquer des gags très discrets : lorsque Tintin revient de son appel téléphonique à la table du café où il a dépouillé le portefeuille d’Alcazar, alors qu’il avait commandé deux verres d’eau minérale, on remarque que le capitaine Haddock n’a pas touché à son verre mais tient en main un autre verre au liquide coloré …

On apprécie aussi une vue furtive du Khazneh, cette merveille nabatéenne située à Petra (Jordanie), un site repris dans le film « Indiana Jones et la dernière croisade » …

Pour ma part, j’ai toujours autant de plaisir, années après années, à relire les albums de Tintin, car il se trouve toujours des détails à re(?)découvrir.

Ces classiques n’ont pas pris une ride !

Coke en stock, BD de Hergé (1958), édité chez Casterman, 61 p., 11,95€