Un autre premier anniversaire ... celui de ma guerre personnelle
Voilà un peu plus d'une année qu'un méchant cancer de l'oesophage m'a été diagnostiqué. Et j'enregistre une première victoire !
Après les deux derniers scanners explorant l'ensemble de ma petite personne, il semble que la tumeur ait disparu des radars. Cela ne veut pas dire que je sois guerie, il faudra continuer à surveiller très étroitement l'évolution éventuelle de nouvelles apparitions ou résurgences ailleurs, mais mon oncologue est optimiste. Alors moi aussi !
C'était intense, douloureux et pénible, mais nécessaire. Je rends grâce au système de santé français, si décrié par ailleurs, qui offre à toute personne cette médecine de pointe - et je mesure le coût fantastique de ces soins pour la collectivité. C'est là qu'on apprécie d'avoir cotisé pendant quarante années de vie professionnelle. C'est aussi une illustration du principe de solidarité entre générations et de répartition, au fondement de la Sécurité sociale créée par le Général de Gaulle (et par ordonnances), en octobre 1945.
J'ai pu mesurer l'extrême compétence des médecins, et la disponibilité de toutes les équipes qui se sont occupées de moi à l'Hôpital Européen Georges Pompidou, devenu ma seconde maison durant cette année.
Je suis loin cependant d'être tirée d'affaires : il faut s'occuper maintenant de mon muscle cardiaque qui a subi au mois de mai dernier un infarctus sévère. Dû (ou pas) à la première séance de chimiothérapie, personne n'en est certain.
C'est à présent l'essentiel du traitement que je vais suivre pour récupérer un pourcentage plus favorable de "fraction d'éjecttion ventriculaire". Ce n'est pas encore demain la veille que je pourrai à nouveau arpenter les rues de Paris, mais au moins, une première source d'angoisse s'estompe.
Haut les coeurs, c'est bien le cas de le dire !