Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bigmammy en ligne
Bigmammy en ligne
Bigmammy en ligne

Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
Voir le profil de Bigmammy sur le portail Canalblog

Newsletter
Archives
Derniers commentaires
8 février 2023

Les trois meurtres de William Drever, polar de John Wainwright

3 meurtres

Réédition d’un roman paru en 1982. Georges Simenon le qualifiait de « roman inoubliable ». Son auteur est mort en 1995.

L’intrigue commence avec un verdict : William Drever, comptable de quarante cinq ans assez falot, est condamné à une très longue peine pour avoir assassiné trois jeunes prostituées après les avoir éviscérées. L’homme clame son innocence mais ne réfute aucun des éléments assez ténus de l’enquête.

La première moitié de cette histoire porte sur les conséquences psychologiques, morales et financières d’un tel drame sur la famille du condamné : son épouse, ses enfants déjà adultes, sa sœur, ses parents. Le fait que Drever ne se soit pratiquement pas défendu et n’ait pas fait appel signe aux yeux de tous sa culpabilité. Sa famille est marquée du sceau de l’infamie.

Cependant, les preuves sont maigres : pas de sang, seulement un témoignage d’un homme qui aurait eu l’idée de relever la plaque minéralogique … Dans l’esprit des femmes de la famille, et en particulier de sa belle-sœur Liz qui vit chez le couple depuis des années, s’insinue l’idée qu’il ne peut pas être le coupable de cette horreur, que cela ne correspond nullement avec sa personnalité très quelconque … encore que l’on découvre peu de temps après le verdict que ce comptable sans histoires a détourné une forte somme chez son employeur.

Comment peut-on donc vivre vingt ans avec un homme sans se douter de rien ? Comment surmonter une telle épreuve ? Comment remonter le fil de cette enquête bâclée à la base ?

Le principal mérite de cette intrigue est sa construction. A aucun moment n’apparaît William Drever. Toute l’action est concentrée sur les femmes qui l’entourent. On passe d’un personnage à l’autre, jusqu’au dénouement, naturellement totalement inattendu … Du grand art, mais un peu daté aujourd’hui. L’étude psychologique des protagonistes est très fouillée. On comprend l’appréciation de Simenon.

Une dernière question : pourquoi rééditer ce polar ? N'y a-t-il pas assez de manuscrits contemporains et originaux disponibles ?

 

Les trois meurtres de William Drever, (The Distaff Factor), polar de John Wainwright (1982) traduit de l’anglais par Clément Baude, éditions Sonatine. 239 p., 21€

Commentaires
T
Tout à fait d’accord avec vous. J’ai lu récemment ce roman jusqu’au bout mais sans grand intérêt.
Répondre
Pages
Visiteurs
Hier 653
Depuis la création 7 291 495