Aubrey Beardsley, exposition au Musée d'Orsay

C’est la dernière belle exposition que j’ai visitée juste avant le confinement, une escapade pour quelques instants d’art dont nous avons tant besoin. Et surtout la découverte d'un fabuleux illustrateur, pour moi qui suis absolument fan de gravures …

Je me souviens en effet de mes premières lectures dans la collection « Contes et Légendes », autrefois illustrée par des gravures sur bois réalisées en bichromie.

J’ai aussi dans ma chambre quatre reproductions de gravures de Félix Vallotton en noir et blanc …

Mais là, c’est le foisonnement et surtout la finesse du trait qui m’a enthousiasmée.

Invraisemblable richesse d’une production de ce tout jeune artiste mort prématurément de la tuberculose.

La grande diffusion de son œuvre en a cependant fait un acteur incontournable de la scène londonienne des années 1890 au point que le critique Max Beerbohm qualifia les années 1890 à Londres de « Beardsley Period » !

Aubrey Beardsley (1872 – 1898) reçoit sa première commande à vingt ans : l’illustration de Le Morte d’Arthure de Thomas Malory, avec une centaine de dessins. Il touche ensuite à tout : revues, recueils, poésie, romans, publications historiques et érotiques.

Un trait d’une précision fantastique, un décor à la fois superbement chargé et d’une extrême légèreté, un univers étrange … L’illustration du Salomé d’Oscar Wilde figure parmi les plus célèbres.

Aubrey Beardsley expose à la galerie Bing à Paris, fréquente le peintre Jacques-Emile Blanche.

Cependant je n’ai pas osé reproduire ici les gravures les plus « choquantes » - l’ambiance du moment ne s’y prêtant pas … ce sont les dernières planches présentées par l’exposition parmi plus de cent.

Cependant je n’ai pas osé reproduire ici les gravures les plus « choquantes » - l’ambiance du moment ne s’y prêtant pas … ce sont les dernières planches présentées par l’exposition parmi plus de cent.

Je souhaite vraiment que cette exposition survive au confinement et soit prolongée au-delà du 10 janvier. Elle vaut le déplacement !

Aubrey Beardsley (1872 – 1898), au musée d’Orsay, en principe jusqu’au 10 janvier.