Rue Mallet-Stevens, ou le patrimoine architectural vivant !
Il y a quelques années, nous avions visité quelques hôtels particuliers de cette impasse qui ouvre sur la rue du Docteur Blanche, dans le XVIème arrondissement, accessibles à l'occasion des journées du patrimoine.
Dimanche après-midi, nous sommes retournés dans cette voie privée où l'architecte Robert Mallet-Stevens (1886 - 1945) aménagea une vaste emprise pour y construire plusieurs immeubles, dont son agence d'architecture.
Architecte, décorateur, concepteur de meubles, de magasins et de décors de cinéma, Robert Mallet-Stevens fut terriblement en vogue entre le début des années 20 et le tournant des années 30, pour tomber quasiment dans l'oubli après sa mort en 1945. C'est une des figures majeures de l'architecture française de l'entre-deux-guerres, en tant que l'un des principaux représentants du Mouvement moderne.
Sur une emprise de 3800 m² et une ouverture de 35m sur la rue, il a créé en 1927 une voie jalonnée de plusieurs hôtels particuliers construits pour différents propriétaires : Allatini au n°5, Dreyfus au n°7, Reifenberg au n°8, l'atelier des frères Martel au n°10 et son propre domicile au n°12.
Tous différents, mais tous du même style épuré de volumes rectangulaires, cernés de menuiseries métalliques noires. Près de 100 ans après leur édification, ces maisons sont toujours aussi modernes, les jardins sont devenus luxuriants et cette enclave de calme donne une furieuse envie de vivre dans cet environnement béni.
Et il n'est pas nécessaire d'attendre les prochaines journées du patrimoine pour aller voir cet ensemble unique à Paris.