En dévalant la butte Montmartre ...
Les beaux jours sont propices à la promenade … et surtout, il faut en profiter tout de suite comme nous hier !
L’une de nos destinations préférées est Montmartre. Généralement, nous y allons en métro et nous descendons à pied le plus loin possible …Un parcours jalonné de montées et de descentes vertigineuses.
Cette fois, j’ai saisi le prétexte d’un achat ponctuel de laine destinée à la confection d’une petite brassière à la boutique de la rue Lamarck (n° 88), la seule à Paris qui présente la collection Bergère de France. Ensuite, nous avons gravi la butte par la rue du Mont-Cenis puis la rue des Saules jusqu’au Sacré Cœur.
Mais pour une fois, nos pas nous ont conduits vers l’autre sanctuaire de Montmartre, la belle église Saint-Pierre. C’est l’une des 5 églises datant du XIIème siècle à Paris. Belle et si calme dans sa simplicité, pourtant si proche de la place du Tertre et de ses peintres pour touristes comme des hordes de visiteurs de la fière basilique étincelante.
Ici, c’est un lieu de recueillement. Derrière la façade très classique du XVIIIème siècle et ses monumentales portes de bronze créées par Tommaso Gismondi en 1980, une nef très pure.
On s’amuse à retrouver les éléments plus anciens que le XIIème siècle réemployés ici : des chapiteaux et des colonnes. Les uns proviennent d’une basilique mérovingienne dédiée à Saint-Denis et à ses acolytes décapités, les autres d’un temple antique encore plus ancien. La pierre tombale d’Adelaïde de Savoie, épouse du roi Louis Vl le Gros … A regarder aussi, les 26 vitraux modernes (1952/53) créés par le maître verrier Max Ingrand.
Notre chemin, ensuite, c’est la descente vers la « plaine » : de place Saint Pierre et ses boutiques d’étoffes et sa mercerie – il fallait aussi des petits boutons en forme de cœur pour ma brassière – à la rue de Steinkerque et ses boutiques-souk à touche-touche alpaguant les groupes compacts de visiteurs, l’avenue Trudaine si bourgeoise et surtout bordée d’excellents restaurants, juste à l’heure de la sortie des classes du lycée Jacques-Decour, là où Claude a fait toutes ses études … enfin, la descente de la rue des Martyrs, un lieu idéal pour les gourmands.
Au pied de la colline, on rejoint l’église Notre-Dame de Lorette puis on pousse jusqu’à la Trinité.
Là, harassés, nous reprenons notre ligne de métro pour rentrer nous effondrer dans notre canapé, après une balade de 5 kilomètres, en deux étapes.
Par un soleil radieux, c’est un enchantement de faire ainsi du tourisme en plein Paris.