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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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2 octobre 2016

Spectaculaire Second Empire, au Musée d'Orsay

afficheMO

Enfin une reconnaissance en fanfare, par plusieurs expositions simultanées, de cette fantastique période – juste deux décennies – qui fut si injustement et si constamment décriée : le règne de Napoléon III, de 1852 à 1870.

Certes, l’Empire finit dans la défaite et l’insurrection sanglante. Mais tout de même : on sait bien, notamment depuis les biographies fortement documentées de Pierre Milza et Philippe Seguin, que Louis-Napoléon n’était pas un imbécile. Cependant, on a rapidement oublié quelle fantastique ère de croissance industrielle et d’efflorescence artistique représenta le Second Empire.

EugenieWinterhalter

Le musée d’Orsay, dont les collections sont au cœur de la période, a choisi de célébrer son trentième anniversaire en mettant en pleine lumière l’aspect spectaculaire de la « fête impériale ». Une fête favorisée par la conjoncture économique, l’éclosion d’inventions fondatrices de la technologie moderne, l’enrichissement des investisseurs – qui furent aussi des spéculateurs – et des banquiers d’affaires – et aussi aidée par la stabilité politique d’un régime scandé par les plébiscites.

L’exposition commence paradoxalement par l’image de l’impératrice Eugénie : son portrait par Franz-Xaver Winterhalter, peintre officiel, dont on fait reproduire l’image des souverains dans toutes les préfectures, des photographies, sa couronne. Car la propagande impériale tient une grande place dans la saga de Napoléon qualifié par Victor Hugo comme «le petit ».

couronneimpératrice

mellerio-plume-paon

L'empereur

Les fastes dynastiques accompagnent le mariage spectaculaire du souverain, le baptême du Prince héritier, les visites des souverains étrangers à l’occasion des Exposition Universelles (plus de 11 millions de visiteurs admirent les prouesses technologiques et l’habileté des créateurs et artistes français lors de celle de 1867 ...).

La société est obsédée par son image : le portrait est une industrie qui marche bien : James Tissot, Winterhalter, Ingres – sublime portrait de Madame Moitesssier qui sert d’affiche – et aussi les premières photographies composées comme des tableaux. C’est une époque de jolies femmes somptueusement parées de bijoux – ne pas rater la superbe vitrine consacrée au joaillier Mellerio – depuis la belle Comtesse de Castiglionne saisie par Nadar à la spirituelle Pauline de Metternich, qui se définissait elle-même par « Je ne suis pas jolie, je suis pire … », qui resta fidèle jusqu’à la chute au couple impérial, en passant par l’énigmatique portrait de la comtesse de Loynes. Mais aussi les superbes compositions de Manet, Cézanne … et les caricatures des peoples du temps.

LoladeValence

james Tissot

Metternich

En architecture, c’est l’éclectisme qui triomphe : le style « revival » utilise les éléments de langage gothique pour les édifices religieux ou la reconstruction du château de Pierrefonds par Eugène Viollet-Le-Duc, la Renaissance pour l’hôtel de la Païva sur les Champs-Elysées, ou plus surprenant, l’antiquité romaine pour la villa pompéienne que le prince Napoléon-Jérôme fait bâtir pour sa maîtresse la comédienne Rachel.

Au couple impérial, nous devons aussi la vogue des villégiatures au bord de la mer : Deauville, Arcachon, Biarritz. Pour la décoration de ses appartements, Eugénie, fascinée par Marie-Antoinette, affectionne le style Louis XVI, mais en plus chargé … La mode est incontestablement à la peinture : à Paris, on compte 350 ateliers de peintres professionnels. Il convient d’exposer au Salon et l’Empereur lui-même organise un salon des Refusés.

 

Pasdeloup

C’est l’époque où l’on s’esclaffe devant « Le déjeuner sur l’herbe » et où commencent à "exploser" les Impressionnistes. C’est le temps des écrivains naturalistes inoubliables – Gustave Flaubert, Emile Zola – et des musiciens – Jacques Offenbach – aussi : leur visage est à redécouvrir grâce à Henri Fantin-Latour.

Je reste cependant un peu sur ma faim : fan de la période, j’ai trouvé l’exposition un peu « courte » par son parti-pris d’examiner le Second Empire selon l’angle appuyé des arts décoratifs… Il est vrai que le musée ne pouvait pas se vider de l’essentiel de ses chefs-d’œuvre !

 Mais je vais y retourner – Camille, est-tu candidate ?

Spectaculaire Second Empire, exposition au Musée d’Orsay jusqu’au 15 janvier – à partir de 9h 30, dernier accès à 17 h -  fermé le lundi.

Commentaires
L
Grazie per il bellissimo"colpo d'ala"sul periodo e sulle sue espressioni artistiche. In effetti ci si domanda se sia la Storia ad orientare il Pensiero ( e quindi le sue manifestazioni nei vari campi dell'Arte ) o viceversa...Saluti per tutti liliana
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