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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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18 novembre 2014

Paris libéré, Paris photographié, Paris exposé ... au musée Carnavalet

Pas encore rassasiés des commémorations ? Eh bien non !

 

affiche_paris_libere

Au musée Carnavalet, c'est le Paris de l'occupation et des journées de la Libération qui apparaît en images largement inédites, alors que nous avons été saturés des mêmes scènes des combats à la Préfecture de Police et de la signature de la reddition de Von Choltitz devant le général Leclerc et le colonel Rol-Tanguy.

Dès septembre 1944, François Boucher, conservateur du musée Carnavalet et résistant, souhaite « réunir les documents indispensables à l’historien de l’avenir ». Il lance un appel dans la presse afin de « constituer une documentation très complète sur les journées de la libération de Paris » et sollicite de nombreuses institutions. Une exposition est inaugurée le 11 novembre 1944, avec la volonté de contrer les images de propagande qui ont inondé la population depuis quatre années.

Ces clichés sont repris ici, avec d'autres qui font partie du fonds du musée de la Ville de Paris, en même temps que des images de la mise en place de l'exposition d'origine. Des images de photographes professionnels et amateurs prises plus furtivement de loin, un peu floues, parfois reconstituées, parfois visiblement posées … Il y a celles des opérateurs qui suivaient les chars de la 2ème DB puis les troupes américaines, celles des photographes ayant été autorisés à travailer par la Propagandastaffel, les grand noms comme Robert Doisneau, Capa, René Zuber, Henri Cartier-Bresson mais aussi Jean Séeberger, Pierre Jehan.

Doisneau

 

Michel Aubry

 

ponts

 

rené Zuber

Certaines images ont été retravaillées, parfois recadrées comme celles (R. Doisneau) de ce jeune héros FFI épuisé se reposant contre un monceau de pavés … sur le cliché d'origine, il y a un autre homme, beaucoup moins « glamour ». Le recadrage lui donne une profondeur inouïe.)

Il y a aussi des images rares, car elles ne conviennent pas à l'esprit du temps : celles des troupes coloniales, des étrangers (Républicains espagnols, Belges, Suisses, Anglais, Argentins, Vénézuéliens) qui ont participé aux combats, les femmes qui furent nombreuses mais que l'on ne montre pas. Pire encore : l'armée américaine a fait enlever presque tous les clichés où apparaissent des GI's noirs … Dans la foule du défilé rue de Rivoli « noire » de monde, il en reste un seul …

Plus classiques, les images de la foule se couchant pour éviter les tirs de snipers perturbant les défilés de la victoire, celles de ces tireurs de toits capturés et tués sur place par les résistants, les femmes tondues, les colonnes de prisonniers allemands – ils furent environ 13000 – les mains sur la tête.

 

embrassades

 

occupation

 

affiche origine

 

 

Un ensemble exceptionnel d'images originales, qui permet de se représenter la violence des combats de chars dans la ville, le rôle des parisiens dépavant les rues, se battant avec le peu d'armes dont ils disposent (seulement 500 fusils et 800 révolvers ont été parachutés), les postes de secours, les charniers, les chambres de tortures laissées derrière eux par les hommes de la police secrète nazie ....

Le Général de Gaulle enfin et son extraordinaire improvisation incantatoire « Paris outragé, Paris libéré … par lui-même ». Une leçon de communication, aussi et d'utilisation de l'image … car tout ne fut pas aussi simple …

Paris libéré, Paris photographié, Paris exposé : exposition au musée Carnavalet jusqu'au 8 février, ouvert tous les jours sauf le lundi, 16 rue des Francs-Bourgeois 75003 Paris, 8€

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