Les histoires de Babar, au musée des Arts Décoratifs

Retombée en enfance pour cette exposition logée à l’étage des jouets (au 2° à droite) du musée des Arts Décoratifs.

Pour y apprendre la genèse et l’évolution d’un mythe : Babar, le gentil éléphant qui fuit la jungle pour se civiliser au contact d’une adorable vieille dame et vient fonder une ville qui le fait roi.

Belle histoire d’une famille d’artistes et d’éditeurs, et qui commence en 1931. Une maman pianiste raconte à ses deux petits garçons, Laurent et Thierry, une histoire juste avant d’aller dormir, comme toutes les mamans. Ces deux adorables gamins sont tellement captivés par le personnage imaginé par leur maman Cécile qu’ils en parlent à leur papa Jean.

Jean de Brunhoff est peintre. Il couche sur le papier l’éléphant avec ses caractéristiques : un corps gris pastel, légèrement estompé pour lui donner la forme, le costume trois pièces d’une beau vert claquant, puis Céleste, la cousine de Babar, qu’il va épouser … Les frères de l’artiste, éditeurs d’art, publient l’album, en très grand format, sur un très beau papier. Le succès est fulgurant.

Las, Jean de Brunhoff meurt prématurément en 1937. Laurent, son fils aîné, peintre abstrait, va s’appliquer  à la continuation de l’œuvre de son père et sera bientôt « Babarisé » en se consacrant totalement à l’œuvre familiale. Avec lui, au fil de la vie personnelle de son nouveau scénariste et dessinateur, Babar voyage, épouse son temps.

Laurent de Brunhoff est un vieux monsieur aujourd’hui . Il accueille les petits visiteurs (qui peuvent l’écouter sur un banc surbaissé) en leur racontant cette belle histoire.

Tout est mis à portée de regard des petits : de l’aquarelle aux  planches originales, les premiers dessins préparatoires, les gouaches hors texte, le montage des pages est ainsi montré. On voit aussi en grandeur réelle les costumes des héros, les jouets dérivés de cette belle saga, et comment Babar est devenu une vedette internationale, sans changer au cours des années.

Babar s’adapte au progrès, mais moi, je me souviens parfaitement des premiers épisodes, et je touche du regard la différence de style du père au fils. Respect et différences ….

Au Musée des Arts Décoratifs de Paris, 107 rue de Rivoli 75001 Paris, jusqu’au 2 septembre 2012, gratuit pour les moins de 26 ans.

Comments

[virginie]

N'étant pas de paris, je vous envie! ma fille aurait adorée... merci de nous faire partager tant de choses...