Une journée chez (ou plutôt avec) ma fille....
Temps bouché, hiver en avance, circulation difficile dans Paris ? Qu'importe !
Nous nous sommes retrouvées libres d'aller nous "faire une toile" aux Champs Elysées toutes les deux en filles. C'est même Anne-Christine qui a payé le cinéma car je n'avais presque plus de liquide....C'est bête, comme on peut se trouver démunie sans carte bleue*...(Soit-dit en passant, j'ai confirmé lundi matin à mon agence la mise en opposition effectuée samedi après-midi par téléphone, et ma nouvelle carte m'attendait ce soir au courrier. Je n'ai pas encore le code, mais c'est déjà pas mal !)
Donc, nous avons choisi la séance de 12h 45 (la critique dès demain, je mâture), puis nous avons déjeuné à l'Entrecôte. Voilà en tous cas une enseigne qui, malgré la crise économique, se porte bien : après avoir ouvert un restaurant à Montparnasse voici quelques semaines, ils vont ouvrir un nouvel établissement place Péreire...Toujours avec la fameuse sauce verte dont personne ne connait la formule et les délicieuses frites, pas très régime tout ça.
Anne-Christine m'a ensuite fait découvrir une incroyable boutique, nichée dans la galerie marchande ouvrant 26, Champs-Elysées, et plus précisément au milieu à gauche...dans les toilettes. Cet endroit intitulé "pointWC" commercialise des objets de décoration en rapport avec l'objet du lieu, comme des papiers toilettes de toutes les couleurs psychédéliques.....La carte du "magasin" précise : "décoration et design, cadeaux originaux"...C'est fou, et en tous cas, ils bénéficient de beaucoup de passage !
Je pensais rentrer tranquillement par le 83 sensé me déposer juste devant la maison, mais l'autobus m'a débarquée aux Invalides, pour cause de manif d'enseignants. Un jour de grève, quoi de plus naturel ?
De fait, il y avait beaucoup de monde, cet après-midi : on entendait les clameurs de très loin sur le boulevard Saint-Germain, la tête de manifestation étant bloquée par les CRS au carrefour Raspail. Des vociférations, mais pas scandées, comme à l'habitude : pas de slogans bien rythmés mais des cris, des banderoles écrites à la va-vite, et le drapeau noir en front de cortège, celui de la CNT aussi. Dans les rues adjacentes, les militants "patentés" des syndicats d'enseignants classiques dégonflaient leurs ballons et leurs étendards dès 16h45.....Je me suis demandée, voyant la foule plus loin continuer de défiler boulevard Raspail à la hauteur de la rue du Cherche-Midi, comment tout ce monde allait buter contre les cars de CRS...On voit que je n'ai pas l'habitude.
Et, pendant ce temps là, on votait au PS...quel suspens !
* réflexion typique de bourge, mais j'assume (comme le reste du message, d'ailleurs)!