Permanence, rémanence
Lu dans Le
Monde d’hier : « L’Italie reste fragilisée par les liens entre mafia
et politique ». On y apprend tout bonnement que le vice-président de la
région Calabre – où sévit la Ndgrangueta, sœur de la Mafia sicilienne –
Francesco Fortugno, a été assassiné de cinq coups de feu alors qu’il sortait
d’un bureau de vote pour les élections primaires à gauche, le 14 octobre 2005.
En fait, cet homme peu conciliant avait été élu par surprise à la place du
candidat soutenu par l’organisation mafieuse et son élection remettait en cause
les équilibres politico-économiques micro-mafieux, disent les juges.
Ainsi le
rapport annuel de la Direction Nationale Antimafia souligne-t-il la permanence
des liaisons maintenues entre hommes politiques et mafieux…..
Rendue
curieuse de la question à travers la série « Les Soprano’s », j’ai
entrepris la lecture de l’histoire de la Mafia sicilienne de 1860 à nos jours (par John Dickie, PERRIN, collection Tempus). Rien ne change…..Hommage à ceux
qui luttent et le paient parfois – souvent – de leur vie, comme les juges
Falcone (portrait) et Borsellino. Avoir décerné leur nom à l’aéroport de Palerme ne les
fera pas revenir.