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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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21 février 2019

Foujita, l'oeuvre d'une vie à la Maison de la culture du Japon à Paris

coverfoujita

peintures de guerre

 

adoration

Foujita_1958

Nu couché

Foujita deuil

lutteurs à Pékin

 

ok-une-madeleine-chats

 

Fujita Tsuguharu - Léonard Foujita - fut le premier peintre asiatique à connaître le succès en Europe comme « artiste contemporain ». Mais il fut aussi le plus grand des peintres de guerre japonais du XXe siècle.

« On me prédisait que je serais le premier peintre du Japon, mais c’était le premier peintre de Paris que je rêvais d’être. Il me fallait aller aux sources. »

Quand il arrive à Montparnasse, en 1913, il maîtrise l’art de son pays et il a déjà étudié les primitifs italiens, la danse, une façon de s’habiller à la manière de la Grèce antique. Il développe au contact de l’Ecole de Paris et de ses amis Modigliani, Soutine, Picasso ses fameux blancs, sa peinture se fait charnelle à la manière de Rubens ou Michel Ange, et la plupart de ses toiles sont habitées par d’adorables chats …

Il voyage en Amérique latine où il se laisse influencer par les muralistes baroques, puis, docile, en tant que fils d’un général d’armées, revient au Japon en 1940 où il devient peintre officiel de l’armée impériale et peint d’immenses scènes de batailles : des enchevêtrements de corps, des figures d’horreur, la cruauté de la guerre dans de sombres teintes réalistes. Rien de très conforme à la propagande belliciste niponne en réalité ...

Adieu le fantasque personnages des nuits parisiennes de l’avant-guerre, le couple mythique formé avec Youki (Lucie Badoud), les costumes excentriques, les conquêtes féminines … Après la défaîte de son pays, Foujita est inquiété pour avoir collaboré avec l’armée impériale. Il aura des difficultés à s’en dépêtrer …

A près de 60 ans, il revient en France en 1950 avec Kimiyo épousée en 1936. Il est naturalisé français en 1955 et se convertit au catholicisme en 1959.

L’exposition est heureusement peu redondante avec la récente rétrospective du musée Maillol (quelques nus, le portrait de Suzy Solidor ...).

On y découvre de nombreuses toiles de la dernière période où l’artiste exalte son amour de la France et de ses merveilles – par exemple un quadrillage de 48 images des trésors de son pays d’adoption : les fromages, l’Académie française, la haute couture, le parfum, les Champs-Elysées …. Stylisées par d’étranges personnages à face de lune …

Et puis aussi l’hommage à La Fontaine, à détailler tant ces animaux sont fascinants, les chats délicats … et, enfin, la superbe Madone sur fond doré, à la manière des peintres flamands du XVème siècle … étonnant.

 

 

Exposition à la Maison de la culture du Japon à Paris, 101bis quai Branly – Paris XVème, du mardi au samedi à partir de 12 h. jusqu’au  mars.

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