Retour express à La Roche sur Yon

Notre premier contact avec La Roche sur Yon, à la Pentecôte 1971, nous avait laissés un gout de cendre.

Il pleuvait, et nous avions eu la plus grande difficulté, en ce jour de fête carillonnée, avait été de trouver un endroit pour déjeuner … Arrivant de Paris, avec la perspective de vivre et de travailler ici quelques années, le choc fut rude. Toutefois, nous y avons fait des rencontres merveilleuses et cette première mauvaise impression fut très rapidement effacée. En particulier ce coup de foudre réciproque  avec ce couple d’amis qui devinrent plus tard nos parents adoptifs.

Et c’est ainsi que notre première visite d’hier fut pour la tombe de Jacqueline et Pierre Briot

… Depuis qu’ils nous ont quittés en 2002, le changement d’ambiance est manifeste. La Vendée est une région très dynamique, avec un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale, un terroir agricole riche, une ouverture au tourisme maritime. Et sans doute la capitale française de la fabrication de vérandas …

Avec plus de 50 000 habitants dans la ville même et 150 000 dans l’aire urbaine, la commercialité est excellente. Et ce qui m’a plus particulièrement étonnée, c’est la transformation de la place Napoléon. Là où les courants d’airs tourbillonnaient au-dessus de cet espace désert de près de 3 hectares, un vrai champ de manœuvre en fait, nous n’avions connu de ce cœur de ville que la croupe hypertrophiée de la statue équestre de Napoléon (inaugurée en 1854 et en fait une copie d’une autre érigée à Lyon), tournant le dos à la mer et levant un bras vengeur en direction du bocage enfin dompté.

Plusieurs projets de réaménagement de cette place où se succèdent les institutions -  Eglise Saint Louis, lycées, Tribunal, Hôtel de Ville, auberge (à l’origine) – ont échoué. Le dernier en date est dû à Alexandre Chemetoff. Il s’agit de plusieurs bassins plantés d’herbes aquatiques, dans lesquels est installé un poétique bestiaire mécanique conçu par François Delarozière, avec la compagnie La machine. On y retrouve les animaux de la campagne d’Egypte : un dromadaire, des ibis, …. C’est surprenant, décalé … Quel changement …

Ce rapide aller et retour motivé par une démarche administrative nous a permis de voir que certaines régions de France, en particulier dans l’Ouest (voir les études d’Hervé Le Bras) restent dans la course. C’est rafraîchissant.  Et aussi, une occasion de déguster une belle assiette de fruits de mer à la brasserie Le Clem, en bordure de la place de la Vendée. Ici, on fait fi des mois en "R" !

Et puis, au retour sur Paris, nous avons fait étape à Angers. Où une autre émotion nous attendait …

Comments

[Neko]

Que d'émotions quand vous parlez de ma Vendée natale ! Une des blagues préférées de mon père quand nous étions petits était de nous faire deviner quelle patte/jambe le cheval de Napoléon levait-il ! Que de chamailleries pour savoir qui avait raison ! Si vous revenez je vous conseille une visite du Haut Bocage, un grand patrimoine (en toute objectivité bien sur ;-) ).

[Christine]

Comment ce commentaire a-t-il atterri chez vous ?????

[MAG]

La Roche sur Yon a été longtemps une ville de garnison, avec tout ce que cela implique d'enfermement.

L'ouverture de la Vendée a été un travail de longue haleine, dont le point central m'apparaît comme étant le parc du Puy du Fou. S'ouvrir aux autres, prendre conscience du potentiel de l'île de Noirmoutier, puis de la côte toute entière. Enfin prendre sa place dans la Région Pays de Loire.

De là plusieurs implantations culturelles, dont celle de François Delaroziere. Il a travaillé pour la Corée, bien plus lointaine que la Vendée, qui paye de plus sa part de subventions.

Attention aux huîtres des quatre saisons ! On a peur du maïs transgénique, mais pas des organismes vivants transgéniques. L'huître triploïde n'est qu'une manipulation génétique. L'huître de mer est très rare. Quand je n'en trouve pas, la creuse portugaise de Bretagne est la seule que j'accepte.

Pauvres consommateurs, que ne nous fait-on pas croire...

[poetalisa]

Merci pour ce partage chère Marie Pierre- j'espère que l'émotion lors de l'arrêt à ANGERS n'a pas été trop désagréable ;car, après votre texte , vous laissez des "petits points" ???