Sainte Quitterie, patronne de l'Aquitaine

La balade du jour nous a conduits à Aire sur l’Adour, berceau de la famille paternelle de Claude. Nous allions à la recherche d’éléments sur Manie, sa grand-mère paternelle, décédée à Biarritz en 1972, que j’ai rencontrée une fois, juste avant notre mariage.

Une petite visite à l’Etat-civil et nous trouvons son extrait de naissance, le 19 juin 1885, et ses prénoms : Françoise, Joséphine, Marie-Germaine. Son père, Lupert Dambès, a signé très précisément. Il était boucher de son état, né en 1854. Malheureusement, aucune mention de son mariage en marge de l’acte. Mais de quoi compléter l’arbre généalogique par les identités des arrière-grands parents paternels de Claude.

Aire est un gros bourg agricole, qui prépare les fêtes qui célèbrent l’été : la musique et la Saint Jean. Très calme, très gai, avec une révérence appuyée pour ses anciens maires : même celui qui fut nommé par le Maréchal Pétain et auquel on a donné le nom d’une jolie place. Il y a aussi, naturellement une place du général de Gaulle, pas loin, et la place dédiée au Médecin Général André Lieux. C’était un cousin de Claude, qui fut présent à ses funérailles, au Val-de-Grâce en 1968.

Mais l’héroïne de ces lieux est Quitterie. Sainte Quitterie était une princesse wisigothe qui refusait d'abjurer la foi chrétienne. Elle serait morte décapitée à Aire le 22 mai 477/478 par son prétendant, Germain. Après avoir perdu la tête, la jeune martyre la lava à une fontaine qui venait de jaillir au lieu de son supplice, puis elle demanda à des anges de l’aider à la porter jusqu’en haut de la colline du Mas, au lieu d’un ancien temple dédié à Mars. Elle y fut ensevelie dans un superbe sarcophage de marbre blanc, qui aurait été sculpté à l’origine pour Saint Sever... Son culte est très répandu en Aquitaine et en Espagne. Les pèlerins de Saint Jacques ne manquaient pas de venir se recueillir sur son tombeau, présent dans la crypte de l’église du Saint Pierre du Mas.

L’église, dont le chevet remonte au XIème siècle, domine la colline, elle a été remaniée à la fin du 17° siècle, mais comporte encore quelques très beaux chapiteaux, et surtout son clocher-tour imposant.