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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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22 octobre 2008

Ah, quand même !

C’est ce que dirait Jean-Marie Bigard, sans doute.

Tout de même, malgré le côté complètement dépassé de mes notions d’économie politique (IEP 1967, c’est bien loin !), je me demandais depuis des années si j’étais devenue complètement stupide en ne comprenant pas comment certains établissements financiers – je pense aux Livrets de certains établissements européens– parvenaient à servir des taux d’intérêts supérieurs de deux points au taux pépère de la Caisse d’Epargne, sur des dépôts à vue.

J’en étais restée aux vieux principes d’Henri Germain sur la gestion prudente des banques de dépôts, qui ne pouvaient « transformer » leur encaisse monétaire en l’investissant à long terme qu’avec d’infinies précautions. Je n’avais pas pigé le génial système des « subprimes », ou des fonds à risques.

Alors aujourd’hui, je me « marre » symboliquement. Voici ces établissements pris les doigts dans le pot de confiture, et que nous sommes tous en train de soutenir financièrement, du moins virtuellement, afin d’éviter tout mouvement de panique. Je me sens moins ridicule de n’avoir souscrit, pour mes petites réserves, qu’à des placements classiques, sans risques et sans taux « canon ». Mais je regrette infiniment que, pour résister à une concurrence aussi déloyale, certaines institutions sérieuses aient cru judicieux de s’embarquer sur ces supports pourris afin d’améliorer le taux de rentabilité de leurs avoirs, notamment pour satisfaire à la demande pressante de leurs clients.

SapeurCamemberEt je retrouve là des notions connues : de mon temps, au siècle dernier, il existait des banques spécialisées dans le financement d’entreprises pas sérieuses, qui prenaient de gros risques et des agios considérables. Leurs actionnaires, le faisaient en toute connaissance de cause, parfois à partir de fonds propres. Et si elles gagnaient leur vie, ce n’était pas volé (sauf exceptions telle cette affaire célèbre de « portage financier » qui a mal tourné). Dans le milieu bancaire où j’ai travaillé vingt ans, nous les connaissions de réputation. Tous les gros risques ne se terminaient pas en catastrophes financières, et dans ce cas, l’entrepreneur et son banquier raflaient le gros lot. La différence, c’est qu’un système similaire – la dérégulation financière étant devenue la règle aux Etats-Unis - a été proposé, voire imposé, à des particuliers parmi les plus vulnérables, pour lesquels l’impossibilité de rembourser était inéluctable. Quelle importance pour la banque puisque entre-temps, elle avait refilé le mistigri à une société de « titrisation » ? Cela s’apparente à de la « cavalerie », où on rembourse un prêt avec un autre emprunt et ainsi de suite, comme le Sapeur Camember remplissait sans cesse ses trous….Gare au dernier de la chaîne !

En France, nous avons appris à dire non à un plan de financement immobilier déséquilibré. Jamais plus de 33% du revenu, en principe, ce qui est déjà beaucoup….mais on ignore souvent le réel taux d’endettement sur crédits renouvelables. Notre relative vertu (selon le très révérend Michel Pébereau, le seul Banquier sérieux de la planète), ne nous protègera sans doute pas d’une hausse des taux, ralentissant le flux des transactions. Je plains ceux qui ont un bien à vendre vite…..Ceux qui sont en capacité d’acheter pourront-ils saisir les opportunités ?

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Personne n'a mis un pistolet sur la tempe du grand public pour le forcer a signer. <br /> Je pense que quand on gagne 20K$ par an et qu'on prend un pret de 500K$ en sachant pertinement qu'on ne pourra le payer mais que le but n'est pas la c'est de miser sur la poursuite de la croissance de l'immo et de le revendre dans 2/3 ans en faisant un petit profit on ne peut pas s'exonerer de sa part de responsabilite. <br /> J'en ai rencontre des gens comme cela a Londres. Je leur disais que si l'immo se retournait ils se retrouveraient bankrupt. Reponse "oh mais ca n'arrivera pas". Leur pari n'a pas marche...<br /> Bref beaucoup de gens sont responsables (et ces cochons de banquier les premiers)...<br /> Je ne suis pas un adepte de "la tentation de l'innocence" (tres bon livre de Bruckner).<br /> Par contre ce qui est un peu degoutant c'est que l'on sauve la dedans les plus responsables...<br /> Les chinois disaient "quand le riche eternue le pauvre s'enrhume" et il faudrait rajouter que le riche se verra fournir echarpe, pull et medicament...<br /> La vie reste decidement bien injuste.
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