Coup d'oeil sur les regards
Grande
promenade ce matin, en pays totalement inconnu : le 20ème
arrondissement ! Pourquoi donc ? allez savoir…Mais en matière de
dépaysement, on ne fait pas mieux. Et c’est à portée de métro : donc nous
nous sommes propulsés jusqu’à la station « Pyrenées » et avons visité
en détail le secteur « Mares et cascades ». Lorsque Claude oeuvrait à
la Ville de Paris voici près de vingt-cinq ans, c’était un secteur en totale
reconversion, où ce que l’on appelle pudiquement « logement social de
fait » dominait (des taudis, en réalité), avec la lancinante question préalable à toute rénovation
urbaine : le relogement. Un immense chantier où de nombreux logements ont
été construits, et où quoi que l’on dise, a été aujourd’hui réalisée une
véritable mixité sociale. A l’époque, on disait : vous verrez, dans vingt
ans, ce sera un quartier tout à fait convenable…Exact. Mais il fallait être patient. Par le beau soleil de ce
matin, un havre de paix, un coin de Paris plein de surprises, comme la voie la
plus étroite de Paris (soixante centimètres : le passage de la Duée), une folie Palladienne, l'espace Carré de Beaudoin et
surtout le réseau de sources captées dès la période romaine, pour amener l’eau
à Paris. Trois regards subsistent : le regard Saint Martin, le regard de
la Roquette, le regard des Messiers, pieusement sauvegardés au milieu des HLM.
L’eau y coule toujours, nous y avons jeté un œil.
Nous avons ainsi parcouru un itinéraire tout en zig-zag : la rue Piat, le belvédère du parc de Belleville, la rue du Transvaal (merveilleuses maisons de ville pour bobos, avec vue imprenable sur Paris), rue des Couronnes, rue de la Mare (avec passage par la passerelle de feu la gare de Ménilmontant), rue des Savies, rue des Cascades, la délicieuse place du Guignier (qui n’a rien à envier avec la place de Fürstenberg), la rue des Rigoles, la rue Pixérécourt, descente enfin par la rue d’Annam vers la place Gambetta où nous avons déjeuné dans un bistrot, puis traversée du cimetière de Père Lachaise (où nous retournerons, mais avec un plan) et rentrée par le métro au bercail.
Le tout en environ deux heures de marche, toujours en descente ou le long de courbes de niveau. Mon médecin m’a conseillé de marcher, je marche.
Avec un guide de randonnée en
mains, c’est fou ce que l’on découvre !