Sans haine, sans violence et sans arme

Dans la célèbre rubrique du "Canard enchainé" intitulée Film "à ne pas voir" ou "à voir à la rigueur" figurerait en bonne place ce film sorti hier en salles de et avec Jean-Paul Rouve, avec Gilles Lellouche et Alice Taglioni. A ma grande surprise, c'est Claude qui a proposé ce programme...Première chose : ne pas aller à l'UGC Montparnasse : ils ne font pas de tarif préférentiel aux "vieux" (alors que le Gaumont, juste en face, en fait), le film est projeté en salle 3, après 50 marches de descente et de donc remontée (test d'effort pour moi), dans un chantier fort peu agréable.
En ce qui concerne le film, déception : c'est fait trop vite, sans assez de moyens ni de soins, le scénario, avec une succession de flash back, est sans surprise, sur-joué (Jean-Paul Rouve qui se prend pour Albert Spaggiari qui se prend pour Alain Delon), ou sous-joué : Alice Taglioni très belle mais pas un instant crédible. Gilles Lellouche tire à peu rpès son épingle du jeu. L'essai d'analyse du "héros" en facho malheureux de pas tirer plus de célébrité de son casse, ne me convainct pas. Seules scènes intéressantes : l'évasion du tribunal de Nice (mais elle est occultée par le générique), et les découvertes inattendues du contenu des coffres, par les casseurs. Mais là, on reste sur sa faim car n'importe quel banquier ayant assisté à n'importe quelle scène d'ouverture d'une salle après effraction vous racontera que le spectacle est infiniment plus grotesque que ce qui est montré dans le film.
Pour beaucoup moins cher que 18€, je suggère de dégoter le livre "Sans haine, sans violence et sans arme" de Gilbert Picard, publié au Fleuve Noir en 1992.