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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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9 mars 2008

A propos de la "Journée des Femmes"

J'inaugure mon 300° message par une nouvelle catégorie : Coup de gueule !

Après 40 années de pratique professionnelle, je suis toujours et encore atterrée par le lamento récurrent de tous ceux qui déplorent, souvent avec hypocrisie, la différence de rémunération entre hommes et femmes. Seul constat encourageant : celle-ci ne serait « plus » que de 7% !

Je constate toutefois que les raisons de ce retard ne sont pas toutes citées : la plus couramment admise est le risque, pour l’employeur, que représente les grossesses successives des candidates. Comme tout le monde le sait, chaque femme exerçant une activité professionnelle met au monde plus de trois enfants, au détriment du même employeur….donc, celui-ci anticipe !

L’ennui, c’est que d’après une récente enquête réalisée sur des hommes et femmes (mais n’ayant eu aucun enfant), tous issus de très grandes écoles comme Centrale et Polytechnique, leur rémunération après dix années de carrière demeurent décalées, en faveur des hommes, nécessairement…mais vous l’auriez parié.

Alors, quelles autres raisons ? L’une est liée à la double fonction de mère et de collaboratrice : c’est au moment où la carrière décolle, vers trente ans, que les absences, quoique courtes, dues aux maternités, privent les femmes d’opportunités de promotion. Ensuite, au fait que généralement, à l’embauche, les filles sont moins gourmandes – ou moins bien informées – et que ce retard ne se rattrape jamais. Je ne parle pas du choix, à un moment donné, du temps partiel, qui vous fait considérer immanquablement par votre employeur comme moins impliquée, alors que dans la plupart des cas, la femme fait « en douce » ce qu’elle n’aurait pas fait « au bureau » le mercredi. D’où un gain de productivité au bénéfice exclusif de l’employeur qui ampute de 20% le salaire de sa collaboratrice consacrant son mercredi à ses chères têtes blondes. Ceci est particulièrement vrai pour les femmes cadres, dont il est difficile de mesurer avec objectivité la contribution à l’entreprise, son travail étant rarement payé « aux pièces ».

Un autre motif peut être avancé : soit par goût, soit parce que leurs compétences en termes de négociation et de persuasion y sont plus généralement reconnues, on promeut préférentiellement les femmes et on les maintient volontiers dans des carrières « fonctionnelles », des attributions horizontales : ressources humaines, communication, formation, qualité, juridique, logistique….qui sont rarement celles qui parviennent au top, de là le fameux « plafond de verre ».

Donc, à vous les filles, quelques conseils :

- faites des enfants si vous le désirez, de préférence en début de carrière car ce n’est pas là qu’on vous proposera d’entrer au Conseil d’Administration. C’est magique, c’est un bonheur qui dure toute la vie (certains emmerdements aussi) et de toute façon, on vous le fait payer d’avance,

- n’acceptez pas n’importe quel salaire pour décrocher un job, vous le regretterez toujours,

- ne vous laissez pas enfermer dans des carrières fonctionnelles. C’est bien d’y passer car très instructif, mais il faut postuler à des fonctions de management, même si parfois, vous essuierez des rebuffades : surtout ne pas se décourager. Le management est aussi l’affaire des femmes !

- évitez de passer, même temporairement, à temps partiel !

Voici ma réaction matinale sur la bouffonnerie qu’est à mes yeux la « journée de la Femme ». De toutes manières, cela n’est qu’une question de temps, car nous sommes plus nombreuses, obtenons de meilleurs résultats universitaires car nous avons le goût du travail et un sens inné de l’organisation et de la négociation, et qu’il n’y a rien de plus enrichissant pour comprendre le monde que d’élever – au sens littéral – des enfants. Un de ces jours, le sexe fort, ce sera nous, ou plutôt VOUS, étant donné mon grand âge.

Commentaires
B
Le travail aussi, c'est passionnant. Et les enfants grandissent vite. Ils vivent leur monde dans lequel nous ne sommes pas toujours, parents, inclus. J'ai arre^té cinq ans de travailler lorsque ma fille aînée est née, mais c'était pour cause de mutation de mon mari en province : même si j'avais pu travailler à l'époque, cela aurait été mal vu (1971). J'ai repris mon travail lorsque nous sommes revenus à Paris, en 1975 et au pris ma retraite en 2005. Entre temps nous avons eu Florence en 1975 et Victoire en 1978. Je ne pense pas qu'elles aient souffert de mon activité à plein temps. En tous cas, cela ne s'est pas ressenti dans leur études. Je crois surtout que l'important est d'avoir un MARI qui vous soutienne. Ensuite, les enfants sont faits pour vivre leur vie. C'est tout de même bien - intellectuellement, culturellement - d'avoir travaillé, et puis cela donne des droits à la retraite. Politiquement, il ne sera pas possible de revenir sur ces acquis, aucun gouvernement ne pourra s'y résoudre. Et bénéficier de deux retraites, c'est mieux qu'une seule. Le grand risque aujourd'hui, ce ne sont pas les enfants, c'est le divorce. Et là, on ne choisit pas toujours !
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P
J'ai connu votre blog par Florence, je viens de temps en temps me délecter de vos articles. Je suis une professionnelle des Ressources Humaines actuellement au chômage, suite à plusieurs CDD j'ai choisi avec mon mari d'avoir un bébé : Simon aura 4 mois dimanche. J'ai repris mes recherches (pas actives mais de la veille : je réponds seulement aux offres qui m'intéressent en attendant la place en crêche de mon petit garçon en septembre), et j'ai déjà obtenu 3 entretiens... Je peux vous dire que je me sens encore plus infantilisée qu'avant par les personnes que j'ai rencontré, qui pourtant sont des femmes. L'une d'elle m'a fait même remarqué qu'elle pourrait être ma mère, et qu'elle savait très bien ce que c'était d'avoir un bébé, et que donc je n'étais pas prête à remettre le pied à l'étrier. Je lui concède effectivement que je ne reprendrai pas le rythme d'avant : je travaillais énormément et était très peu présente chez moi, et quand j'y étais, je pensais encore à mon travail et en ramenais même parfois. Je ne veux plus faire ça avec Simon, il n'a rien demandé, et s'il est là autant lui donner tout ce que je peux, et ma plus grande richesse c'est l'affection et l'attention.<br /> Donc merci de me conforter dans mon choix d'avoir eu cet enfant en début de carrière (j'ai terminé mes études il y a 3 ans) et je vais me battre pour qu'on me laisse prendre des fonctions de management qu'on me refuse encore. Merci et bravo pour votre blog.
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B
faites des momes!!!!!
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