La fièvre du samedi matin
Ou comment
les bourges font leurs courses. L’un des bonheurs du samedi matin, c’est
d’aller faire le marché rue Cler, si possible pas trop tard. Depuis plus de
trente ans, nous ne manquons jamais l’occasion. C’est également un théâtre où,
en période électorale, chaque candidat se fait une obligation de venir tracter.
Pour les prochaines municipales, nous aurons donc le privilège d’y croiser la
superbe Rachida, tête de liste du 7ème arrondissement parachutée à
la place d’un monsieur très chic, mais totalement inconnu – sauf peut-être par
les riverains, et encore. Donc, le circuit est immuable : trouver un
stationnement autorisé – ou presque – commencer par la boucherie Roger, puis
les légumes et les fruits « aux quatre saisons », un arrêt chez
« Délizius » pour le Parme du lundi soir, en terminant par le fromage
de Monsieur Piet, avec de temps en temps des fleurs des
« Floralies ». Plus d’une fois, nous rencontrons
des « people », ou de grands fonctionnaires avec rosette…un
microcosme de la vrai intelligentsia parisienne, des gens au teint rose,
lisse. Bon, je sais, cela n’est pas politiquement correct, mais on peut de
temps en temps descendre du vélo pour se regarder pédaler, non ? En prime, le sourire de mes jolies charcutières !