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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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18 février 2024

Les vies rêvées de la baronne d'Oettingen, roman de Thomas Snégaroff

 

Les-Vies-revees-de-la-Baronne-d-oettingen

Voici la biographie romancée d’une des figures de l'éclosion de l’art moderne, une femme fantasque et riche de maints talents et pourtant, aujourd’hui, totalement oubliée.

Thomas Snégaroff excelle dans l’art de se glisser dans la peau de personnages hors normes et de nous en faire ressentir les émois comme les tristesses.

Cette sublime rousse (et russe !), sut s’exprimer de plusieurs manières sous autant de pseudonymes – comme Romain Gary/Emile Ajar plus près de nous.

Elle a traversé la folle aventure des artistes de Montparnasse, tour à tour découvreuse, inspiratrice, amoureuse, mécène, peintre, poète, écrivaine de langue française, animatrice de la revue littéraire et artistique fondée par Guillaume Apollinaire Les Soirées de Paris …

 

Francois_Angiboult_Le_Papillon_bleu,_1916-1917

 

la baronne

Modigliani en a fait le portrait, elle soutenait Max Jacob et le Douanier Rousseau, fréquentait Picasso; les Delaunay et toute la bohème de Montparnasse.

Mécène jusqu’à ce que la révolution bolchevique la prive de tout revenu, beauté fracassante et provocatrice en sa folle jeunesse, malade – sans doute bipolaire - et démunie en ses derniers jours, telle fut Hélène, née Elena Miontchinska dans une famille aisée d’Ukraine en 1885, mariée quelques mois à un vieux baron qui lui laissa son titre, venue avec son frère/cousin/amant Serge Férat à Paris pour faire éclater ses multiples talents.

Une occasion de découvrir des artistes pourtant rarement cités de cette période extraordinairement féconde qui fait rupture avec l’art de la Belle époque, entre effervescence de l’exposition universelle de 1900 et après-guerre : cubisme, dada, futurisme, surréalisme …

 

François_ANGIBOULT_(1887-1950)_autoportrait

A travers la succession de ses conquêtes amoureuses se révèle une cohorte d’artistes rarement cités : Serge Férat, Ardengo Soffici, Henri-Pierre Roché (qui se souvient du merveilleux film de François Truffaut Jules et Jim ?), Rémy de Gourmont, Archipenko, Léopold Survage, Marie Laurencin, Irène Lagut …

Tout ce monde interconnecté qui gravite dans un territoire restreint : la Ruche, la Closerie des Lilas, le haut de la rue Saint Jacques où se trouve l’imprimerie d’art dirigée par Dimitri Snégaroff, l’arrière-grand-père de l’auteur, le carrefour Vavin et ses bistrots, le boulevard Raspail (229 et 278).

 

 

 

Léonard Pieux, poète, Roch Grey, romancier, François Angiboult, peintre … ces trois identités masculines ne font qu’éclairer la vie foisonnante d’une femme : Hélène d’Oettingen.

Nicolas Snégaroff nous fait revivre cette fantastique période de l’art en éclosion.

 

Les vies rêvées de la baronne d’Oettingen, roman par Thomas Snégaroff, publié chez Albin Michel. 248p., 19,90€

Commentaires
J
Merci pour cette référence bibliographique, je connais l’auteur pour le voir régulièrement à la télévision sur France 5, mais je n’ai pas lu ses ouvrages. Agréable journée.
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