C'est fou comme le temps passe ....

On n’a plus le temps de coller les photos sur des albums. Même si je m’astreins à rassembler chaque année les images les plus significatives sur un livre-photo, ce n’est plus comme avant, et la séquence des petits-enfants (et aussi des plus grands) tournant les pages des lourds albums rangés à la campagne et s’esclaffant devant la trombine de leurs parents quand ils étaient plus jeunes ne fonctionne plus aussi bien.

Pourtant, je continue à photographier la vie quotidienne de manière compulsive. Depuis mes 13 ans, quand mon père m’a ramené du Japon un appareil « reflex », un des premiers qu’on ne trouvait pas en France. C’était un Pentax … et puis mon séjour dans ma famille d’accueil allemande où le père était photographe et la fille, mon amie Karen, aussi.

Cependant, moi qui apprécie le progrès technique, je me sens un peu dépassée aujourd’hui. C’est à ces indices-là qu’on perçoit le vieillissement des neurones. Tout me devient afreusement compliqué. Je comprends assez bien les principes, mais je me sors plus difficilement des applications.

Par exemple : le « cloud ». Il existe donc, quelque part dans un gigantesque entrepôt de données, une case où sont stockés tous mes documents et à laquelle je peux accéder grâce à un code … Sauf que je n’ai pas capté vraiment comment faire. Ce que j’ai vu, c’est qu’il m’a fallu enregistrer une nouvelle version logicielle pour mon téléphone et pour la tablette. Du coup, il me faut taper maintenant un nouveau code à 4 chiffres avant de passer un coup de fil. Mais aussi, j’ai retrouvé sur l’IPad (et beaucoup mieux classées à présent) les photos que Claude a prises depuis qu’on lui a offert la tablette, qui elle, est synchronisée avec son téléphone …

Donc, comme il prend de temps en temps des images sans que je m’en aperçoive, c’est sa vision du monde que je vois, avec souvent …moi !

Etrange : avec les petits-enfants dans des moments de grâce, en train de faire la cuisine, au moment de choisir un tricot, pendant le tournage de "Norbert et Jean, le défi". Je repère les dates à la forme des lunettes, je vois comme les petits grandissent d’année en année. Comment j'affectionne les rayures.

Des instants "volés" et archivés à jamais …. La vie qui passe. Et une vieille dame qui descend de vélo pour se regarder pédaler !