Jour de galère ...
Alors que depuis quatre semaines, je suis confinée dans mon appartement par une rhinite avec toux persistante qui me pompe toute mon énergie, je ne peux m'empêcher de penser aux miliers de personnes qui vont défiler dans le froid cet après-midi pour défendre leur point de vue en un combat sincère.
Je pense aussi, depuis mon canapé et sous mes plaids (cadeaux de la maison LINVOSGES) à tous ceux qui veulent travailler et/ou qui ne peuvent pas faire autrement, qui se pressent sur les quais du métro en plein blizzard puisque la metéo annonce de la neige.
La grêve est un droit constitutionnel, une expression de la vie démocratique. Nul ne sait aujourd'hui si celle-ci atteindra son objectif : faire retirer le projet de loi sur la réforme des retraites.
En 1953, déjà, les fonctionnaires avaient fait grêve contre le recul de deux ans de l'âge de la retraite. Ils ont négocié des accomodements après. Je me souviens surtout des grêves de 1995 contre le plan Juppé, en novembre et décembre et sur le même sujet, dans le public comme dans le privé, mobilisant près de deux millions de personnes. DRH à l'époque, j'avais dû payer des nuits d'hôtel à certains collaborateurs habitant en lointaine banlieue. Le gouvernement avait retiré le projet.
En 2003, c'est une fois de plus contre le plan Fillon de réforme des retraites que se mobilisent un grand nombre de manifestants. Mais le mouvement s'érode.
Cette journée, mais plus encore celles qui sont annoncées dans les prochaines selaines, va être cruciale. Pour moi, très égoïstement, je me préoccupe de mes prochains rendez-vous médicaux fixés pour deux scanners qui vont me dire si ma tumeur a régressé ou prospéré. Je ne me vois pas embarquée dans le métro dans l'état où je me trouve maintenant ...
Mais je souhaite bien du courage aux uns et aux autres, en cette journée de galère, et leur adresse une image des arbres du Luxembourg, pleine de sérénité. En signe d'apaisement. Vous avez relarqué combien les gens "mordent" en ce moment ...