Georges-Emmanuel Voiture, inventeur oublié de l'automobile
Certains des participants à la cérémonie d’adieu de Claude, le 25 août en l’église Saint Sulpice ont pu s’étonner d’une certaine gerbe portant la dédicace : « amitiés éternelles de Georges-Emmanuel Voiture ».
Un clin d’œil à l’humour à froid de Claude qui nous avait récité de mémoire ( !) la biographie de cet inventeur français si injustement dédaigné.
Nous étions alors en famille sur le chemin de notre maison du Calfour, et passions à quelques encâblures de Saint Yrieix, près de Limoges. « Tiens, nous passons tout près du lieu de naissance de l’inventeur Georges-Emmanuel Voiture … Comment, vous ne connaissez pas ? Honte à vous ! »
Et de poursuivre avec le récit de la vie palpitante de ce personnage, totalement inventé au fur et à mesure par Claude, alors au volant … car il adorait conduire – ce pourquoi je n’ai personnellement jamais pu mettre en pratique mon permis si difficilement passé.
« Emmanuel Voiture naquit en 1844 dans une famille paysanne limousine. Bon élève, il bénéficie d’une bourse et réussit le concours d’entrée à l’école des Arts et Métiers. Il se passionne très tôt pour la traction hippomobile, étudie le fardier de Cugnot (1770) qui fonctionne à la vapeur. En 1885, pratiquement en même temps que Carl Benz en Allemagne, il met au point le premier véhicule automobile auquel il donne son nom. La « Voiture » est dotée d’un moteur à explosion avec allumage électrique, carburateur, radiateur à eau et boîte de vitesse.
Ayant dépensé toutes ses économies à la mise au point de son prototype, il vend son brevet et sa marque à Louis Renault, qui ne lui rendra jamais hommage. Il mourra dans la misère en 1932 à Paris. »
Voilà comment Claude nous permettait – avec son humour inventif et à froid – de passer les 7 heures de trajet, au milieu des rires …