La splendeur des Lansing, roman d'Edith Warton
Une plongée à New York pendant les années folles.
Un jeune couple désargenté mais que tout le grand monde s’arrache car ils sont beaux, spirituels, cultivés, drôles. Nick Lansing se rêve en homme de lettres, très à cheval sur les principes, elle, la ravissante Suzy Branch s’habitue à la protection de familles ultra riches mais a soif des mêmes plaisirs qu’eux sans en avoir le moindre moyen.
Amoureux ? Sans doute un peu. Complices, certainement.
Ils vont conclure un pacte : se marier.
Ainsi recevront-ils de leurs richissimes amis de nombreux chèques, des cadeaux qu’ils revendront, et seront invités à résider dans les nombreuses villas qu’entretiennent à l’année leurs amis milliardaires au bord du lac de Côme, à Venise, à Londres ou à Paris.
Cela leur donnera – en calculant au plus juste - au moins une année de bonheur et si l’un d’entre eux trouve entre temps une occasion d’épouser une jeune héritière ou un homme de grande fortune, ils se promettent de délivrer l’autre sans autre forme de procès qu’un rapide divorce.
Mais c’était sans compter sur l’Amour …
Suzy est courtisée par un vieil ami anglais soudain héritier d’une immense fortune et d’un titre, Nick fait la connaissance d’une jeune intellectuelle férue d’art et elle aussi largement dotée. Pour l’un et l’autre, c’est l’occasion rêvée de parvenir à une situation enviable et stable. Ils se séparent …
Un roman psychologique plein de finesse, pas du tout démodé, qui nous emmène dans les soirées de la société la plus huppée des années folles, mais où s’entrechoquent à tout instant passion et raison, morale et accommodements, sincérité et mensonge. Un régal …
La splendeur des Lansing – The Glimpses of the Moon – roman d’Edith Warton (1922), traduit de l’anglais par Sophie Mayoux, éditions J'ai lu, 316p., 6,20€