Assas : une université en mouvement
A plusieurs, on est en principe plus efficaces.
Ce que les politiques ont totalement perdu de vue – et cela ne date pas d’hier – nos universités s’y mettent, lasses (sauf exception) de figurer en queue de liste dans les classements internationaux.
C’est ce qui vient de se produire autour de la faculté d’Assas – située à quelques encablures de chez moi et chère à mon cœur puisque mon mari, ma fille aînée et aujourd’hui la plus âgée de mes petites-filles ont été diplômés on y étudient – par l’action dynamique de son Président Stéphane Braconnier.
Ainsi Paris-II Panthéon-Assas annonce la création d'un projet d'établissement public expérimental (un Epex) qui comprendra l’Isit, l’Efrei et le CFJ comme établissements-composantes et l’Irsem comme "institut partenaire".
Objectif affiché : développer une offre de formation et des projets de recherche transdisciplinaires (enfin, vive la tranversalité et la fertilisation croisée des talents !) et améliorer la visibilité des établissements à l’international… une forme de regroupement universitaire permise par une ordonnance du 12 décembre 2018..
Aux côtés de l’université où l'offre de formation couvre 5 disciplines, en formation initiale et continue : droit, science politique, économie, gestion et information-communication, se retrouvent désormais l’Isit (institut de communication et de management interculturels - école d’interprétariat), l’Efrei (École française d'électronique et d'informatique), le CFJ/Ecole W (Centre de formation des journalistes) et l'Irsem (Institut de recherche stratégique de l’École militaire).
Un nouveau pôle d’excellence à Paris, qui renforce l’indépendance de l’institution et va, par influences croisées, accroître la performance de l’ensemble, au bénéfice de chaque étudiant. Une mise en commun des moyens et des compétences qui ne peut que porter des fruits.
Bien entendu, il faut travailler dur et de façon régulière pour intégrer cette institution très demandée. Personne ne veut parler de sélection à l'entrée à l'université, mais il faut un bon dossier scolaire pour grimper les échelons de Parcoursup ... et ce n'est pas une question d'argent.
Des évolutions de ce type ne peuvent que faire mentir les sinistres augures qui considèrent notre société comme irrémédiablement bloquée. Mais bien entendu, personne n’en parle !