Réchauffement climatique : des empoignades en perspective
Alors que j’enfile un pull-over supplémentaire pour rédiger cette chronique, en plein mois d’août et en Lot-et-Garonne, je conçois parfaitement l’étendue du doute qui étreint de nombreuses personnes sur la réalité et les effets du réchauffement climatique … Encore un facteur de la hargne qui saisit à chaque nouvelle contrainte nombre de nos contemporains.
Une façon aussi de rappeler la journée du 10 août 1792, cette "seconde Révolution" qui vit l'assaut sanglant des Tuileries et la prise de corps de la famille de Louis XVI, la fin de la monarchie constitutionnelle.
Le dernier rapport du GIEC – groupe de scientifiques de l’ONU – qui vient d’être publié 7 ans après le précédent - confirme hélas que c’est bien le comportement humain qui a accéléré de façon alarmante le réchauffement de notre planète.
Entre 1901 et 2018, par exemple, le niveau des océans a augmenté de 20 cm. Nous percevons chaque jour les dégâts des pluies torrentielles inouies, les millions d’hectares ravagés par les flammes, le recul inéluctable des glaciers, la fonte dangereuse du permafrost qui libère des tas de microbes et de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
A vrai dire, je ne virai pas assez longtemps pour voir ces catastrophes. Mais je me rends compte aussi que chaque jour, moi, personnellement, je pollue notre planète. C’est ici à la campagne que je fais surtout ce constat : amenée à faire la cuisine et l’entretien de ma tribu, je passe la journée à déchirer des plastiques qui même triés, vous produire des saloperies. Tout est emballé sous blister, les bouteilles plastiques tiennent une place folle. Bien entendu, il y a bien longtemps que nous buvons l’excellente eau de la ville, mais les enfants ne sauraient vivre sans coca, même light … les lessives s’enchaînent … Je sais bien qu’on pourrait faire autrement mais je ne me résous pas à la décroissance.
Nous allons donc devoir nous adapter (souvenons-nous que la révolte des bonnets rouges avait pour origine l’instauration de l'éco taxe, pourtant votée par le Parlement de gauche à l’époque), cesser de nier notre empreinte sur l’environnement (genre Trump), abandonner certaines vieilles habitudes, supporter des hausses de coûts, épargner les matières premières, consommer moins d’énergie, investir dans le nucléaire (payer pour le démantèlement des anciennes et investir dans de nouvelles coûteuses technologies) et en payer le prix …
Pas rigolo, mais il va falloir s’y faire.
Ce qui promet de sérieuses empoignades politiques, des cortèges sans fin des anti-tout, la lutte contre l’atteinte aux libertés individuelles …
Il faut être complètement fada ou totalement dévoué au service public pour briguer la présidence d'un pays comme le nôtre.