30, rue de Saintonge, roman historique de françoise Dag'Naud
J'ai fait quelques très intéressantes découvertes d'auteurs grâce à Babelio qui, régulièrement, m'adresse un livre sous la contrainte bien agréable d'avoir à en rédiger une critique dans les 30 jours. Mais à ce jeu-là, on ne gagne pas à tous les coups ... Voici donc un livre que l'on peut ne pas lire ... comme on dit de certains films dans un célèbre hebdomadaire.
On n’est jamais mieux servi que par … son mari, écrivain d’histoire et verbicruciste attitré du Canard enchaîné. Voici donc le premier livre pour adultes d'une épouse, Françoise, préfacé par son mari Alain Dag’Naud …
Une aventure mettant en scène un fort joli aristocrate sans trait de caractère vraiment marquant, dans les derniers jours de la Terreur de Robespierre, à travers les lignes des troupes autrichiennes qui se pressent au nord de la France pour abattre la Révolution.
Une course poursuite avec heurs et malheurs, égorgements et guillottinages, avec une fin aussi brusque – avec la mort de Robespierre – que le style est emberlificoté. L’auteure s’est en effet ingéniée à écrire selon le style de l’époque, avec des tournures parfois difficiles à saisir, sauf une transcription très personnelle et largement simplifiée du chtimi … On croirait entendre Geoffroy de Montmirail des "Visiteurs" ...
Il faut aimer ce genre de discours. En tous cas, n’est pas Jean-Christophe Portes, Jean d’Aillon ou Jean-François Parot qui veut. Mais au moins, ce titre n’encombrera pas les listes des candidats aux prochains prix littéraires.
30, rue de Saintonge, roman historique de Françoise Dag’Naud, édité chez Larousse, 301 p., 15,95€