Samedi, seize heures, en famille ...
Il aura fallu cette catastrophe sanitaire, économique et sociale pour nous montrer à quel point nous ne vivons qu’à travers les contacts avec nos semblables. Et combien nos plus proches nous manquent en ces temps de restrictions relationnelles.
Entre ces deux images, il s’est passé onze ans. Cette réunion de samedi, premier jour où il était possible de traverser Paris au-delà du kilomètre fatidique, fut celle d’une émotion intense. Mes filles ont eu l’idée de nous retrouver au jardin du Luxembourg : pas raisonnable d’organiser un déjeuner de famille, et pas d’embrassades superflues même avec nos masques. Mais un plaisir de se retrouver entre parents et filles, entre sœurs, entre cousins …
Le soleil était bas sur l’horizon, mais le jardin fourmillait de monde, certains déjà chargés de paquets dont les emballages festifs marquaient bien qu’il s’agissait de cadeaux de Noël. Un grand « ouf » de soulagement.
Onze années si vite passées. Nous étions quatre sur l’image d’origine, et cinq sur la dernière puisqu’Apolline allait naître quelques jours après la prise de cette image. Il était donc logique qu’elle soit sur la seconde … Et c’est Dorian qui a pris cette nouvelle image, on voit distinctement son ombre sur la photo.
Une petite heure de bavardages et d’échanges, une occasion « volée » de se retrouver au milieu de nos vies bousculées, de ce maelström de précautions sanitaires et de préoccupations légitimes des séquelles économiques et psychologiques qui ne manqueront pas d’apparaître dès l’année prochaine. Restons concentrés, on va nécessairement s’en sortir.
Dans quelle configuration serons-nous (encore) dans onze ans ? Nul ne le sait et surtout pas moi …