Le clan au complet
Les souvenirs de vacances sont tout aussi agréables à évoquer que les délicieux instants vécus ensemble et dont nous n'avons pas toujours conscience au moment où nous les vivons.
Cette année "compliquée" depuis le mois de février nous a conduits à redoubler de précautions pour éviter toute contagion.
Personne n'y était accoutumé. Sur les quinze membres de la famille, un seul a réellement été malade de la COVID pendant une semaine et l'a transmise à un de ses deux enfants, mais sans aucun symptôme, au printemps dernier. En revanche, les deux autres membres de la famille n'ont pas été atteints alors qu'ils vivaient en vase clos. Allez comprendre !
Ce fut encore un été de canicule. On commence à s'y habituer.
Reprenant nos habitudes parisiennes peu à peu, je me replonge dans mon sempiternel reportage photographique de l'été - je suis consciente que j'en agace plus d'un (ou une). C'est un "virus" que j'ai contracté lorsque j'avais 13 ans : photographier tout, tout le temps. Pour arrêter le temps. Quelle illusion !!!
Toujours le même décor, les mêmes scènes d'apéro ou de jeux de cartes. Rien d'original, tout est devenu rituel depuis 32 ans que cette maison nous accueille.
Naturellement nous voyons dans les albums les enfants grandir, mais aussi les uns et les autres - surtout nous ! - vieillir.
Etrange tout de même : il ne se passe pas un été où les petits-enfants ne se délectent des images des années où ils étaient encore bébés.
Le bonheur, c'est aussi de se rendre compte de la chance que nous avons (jusqu'ici), même avec les inéluctables aléas de la santé.
J'en parlais à mes petits-enfants il y a peu en leur recommandant de bien mesurer à quel point ils avaient le privilège de grandir dans une famille unie, éduquée, fréquentant des établissements scolaires de qualité, dans des conditions matérielles largement enviables.
J'espère avoir le plaisir de les voir à leur tour réussir. En tous les cas, l'image du travail incessant de leurs parents ne leur aura pas manqué !