Pour une re-lecture des séries policières
Les vacances donnent des occasions rêvées pour le « far-niente » et, donc, permettent de se régaler sans contrainte avec la lecture non stop de romans fleuves et/ou le visionnage ad nauseam de séries policières.
En ce moment, je regarde à nouveau des séries américaines que j’ai vues cet hiver, grâce à mon abonnement Amazon Prime Video.
En particulier les enquêtes de l’inspecteur Harry Bosch. Et je me rends compte que des tas de détails m’avaient échappé à la première lecture …
Je rends hommage aux scénaristes – et à la coopération de l’écrivain Michael Connelly – pour la fidèle adaptation à la ligne éditoriale des vingt romans de l’auteur, tout en modifiant la psychologie de certains des personnages comme les événements dramatiques de certains des épisodes romanesques.
Déroulement de l’enquête, lien entre le chef de la police, le maire et le procureur, rôle des médias et des associations, on évite tout sensationnalisme excessif pour privilégier une plongée dans le quotidien du travail de la police.
En effet, j’ai déjà lu tous les romans où entre en scène Bosch. Et je retrouve certaines trames … Mais il y en a une multitude d’autres, nouvelles, inattendues.
C’est ainsi que le lecteur fidèle retrouve son héros préféré, sa fille, son ex-épouse, son coéquipier, ses collègues …. Et surtout les décors de la cité tentaculaire des Anges, ses collines pelées, ses lumières de la nuit, ses embouleillanges visqueux.
Mais les intrigues qui s’enchevêtrent apportent des éléments nouveaux. Le fait d’avoir lu les romans ne gâche donc pas la découverte.
Quelques surprises pourtant : le chef de la police, Irving Irving est, dans la série, un athlète afro-américain superbe, honnête et très fin politique – oui, oui, il en existe aux USA ! Dans mon cinéma personnel, j’imaginais un rouquin d’origine irlandaise, très mal intentionné à l’égard de Bosch. Et dans la série, les bons et les méchants sont équitablement répartis : des Blancs, des Noirs, des Latinos : il y a autant de personnages sympathiques que de vrais salopards, comme dans la vraie vie.
Bref, je me régale à nouveau, même si parfois je me souviens de la fin de l’épisode … Car je note des tas d’éléments que j’avais loupés lors de la découverte initiale. D’autant plus qu’à la différence de ma première vision, je regarde la série sur le grand écran(139 cm) de ma nouvelle smart TV.
Donc, je comprends très bien les fans de séries qui les visionnent de nombreuses fois. L’important n’étant pas tant dans le déroulement de l’histoire, mais dans la profondeur psychologique des protagonistes, l’ambiance et les décors plus ou moins réalistes. Je note que les « showrunners » français sont rarement au niveau – c’est sans doute une question de moyens financiers – de leurs homologues américains. Mais on progresse !
BOSCH, série américaine d'après l'oeuvre de Michael Connelly, par Eric Overmyer, avec Titus Welliver (Bosch), Jamie Hector (Jerry Edgar), Amy Aquino (Grace Billet), Lance Reddick (Irving), Sarah Clarke (Eleanor) - 6 saisons, 60 épisodes de 52 minutes, musique de Jesse Voccia.