Tadao Ando, le défi : exposition au Centre Pompidou
Dans mon panthéon personnel de l'architecture il y a :
Brunelleschi (le dôme de Florence), Le Bernin (la colonnade de Saint-Pierre), Le Vau (Versailles), Wren (à Londres), Michel Roux-Spitz (rue Guynemer), Robert Mallet-Stevens (la villa Cavrois), Hector Guimard (les stations de métro), Frank Lloyd Wright (le Guggenheim de New York), Gustave Eiffel, Frank Gehry (le Guggenheim de Bilbao), Renzo Piano, Jean Nouvel ...
et Tadao Ando.
Cette passion pour l'architecture me tient depuis l'enfance et n'est sans doute pas étrangère au fait que Victoire, notre dernière fille, fasse carrière dans cette discipline ...
C'est pourquoi nous ne voulions pas laisser passer l'occasion d'aller voir, dans ses derniers jours, l'exposition consacré à ce génie du XXème siècle.
Né en 1941, on a peine à imaginer que cet artiste s'est formé lui-même dans les livres et dans la rue et que son premier voyage autour du monde fut financé par ses gains en tant que boxeur ... avant d'obtenir le prix Pritzker en 1995.
Tadao Ando utilise des volumes simples, des matériaux bruts mais essentiels comme la lumière, l'eau, le béton gris et lisse ... Un exemple : l'église de la lumière à Osaka (1989), inspirée par les églises romanes.
A Paris, Tadao Ando revisite aujourd'hui la Bourse du Commerce pour la Fondation François Pinault qui en a reçu la concession de la Ville de Paris pour 50 ans.
Un cylindre de 9 mètres de haut et de 30 m. de diamètre est ainsi inséré dans la rotonde pour dégager un espace de 7700 m² d'espaces accessibles au public.
Bien d'autres épures et surtout de sublimes maquettes sont visibles ici : on y apprécie à la fois la modernité de l'artiste et son souci constant d'intégration dans le paysage urbain ...
Et l'on rencontre dans cette exposition foisonnante une foule de jeunes gens, dans un silence plein de recueillement.
Tadao Ando, le défi, exposition au Centre Pompidou jusqu'au 31 décembre (Galerie 3), ouvert à partir de 11h sauf le mardi, 14€.