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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 6 petits-enfants.
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23 septembre 2018

Les frères Sisters, western de Jacques Audiard

 

à cheval

A 66 ans, Jacques Audiard ne court plus après les récompenses.

Il s’attaque ici à un genre terriblement codifié où d’autres avant lui se sont cassé les dents : le western. Il a pour lui sa riche expérience de films « sauvages » et s’en tire plutôt avec les honneurs. Il a dédié ce film à son frère aîné trop tôt disparu. On comprend pourquoi.

 

frères sisters

 

Warm et Morris

C’est l’acteur John C. Reilly qui a acheté les droits du roman de Patrick deWitt à l’origine du scénario. Il tient ici le rôle le plus riche, celui de Charlie, le frère aîné de ce couple de tueurs à gages lancés à la poursuite d’un chimiste qui a inventé un produit miracle permettant de faire briller l’or quelques instants à travers l’eau de la rivière aurifère.

Deux duos donc : les nettoyeurs Charlie et Eli, le cadet sans doute schizophrène, alcoolique et hyperviolent (Joaquin Phoenix), et deux intellos (Jake Gillenhaal, l’élégant détective chargé de retrouver le chimiste Warm incarné par Riz Ahmed).

Les uns poursuivant les autres, qui vont rapidement aussi être poursuivis par d’autres nervis, le quatuor va se retrouver autour d’une utopie qui s’avèrera aussi aurifère que mortifère.

Les codes du genre sont respectés : des chevaux, des fusillades, des chercheurs d’or, des saloons, des villes-champignons aux rues transformées en fleuves de boue (réminiscence du « Grand Sam », d'Henry Hataway, sorti en 1960, mon western préféré !), des paysages infinis …  un western psychologique et écologique très européen tout de même, un peu trop long (2 heures), sombre, barbare, brutal, rugueux, sanglant …

J’en retiens la belle interprétation des acteurs, en particulier le jeune britannique Riz Ahmed, dont le regard s’illumine à l’évocation de son projet fou de créer à Dallas un phalanstère où chacun recevrait selon ses besoins … Comme quoi, jusqu’en Oregon, en cette année 1851, au milieu de nulle part, la quête de l’harmonie universelle de Charles Fourier émerge  ….

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