La Couvertoirade, cité templière et hospitalière
Objectif ultime de notre escapade en Aveyron, La Couvertoirade est un village isolé au milieu du causse du Larzac, à une quarantaine de kilomètres au sud de Millau.
C’est un reportage sur ce village plein de mystère vu dans l’émission « Des racines et des ailes » qui m’avait donné envie de pousser jusque là …
Cité médiévale construite par les Templiers du temps de leur splendeur en tant que centre d’exploitation agricole (culture de céréales et élevage de chevaux (pour la guerre) et de moutons (pour le lait et la laine), elle fut reprise par les Hospitaliers après leur chute sous Philippe le Bel.
Le château date du XIIIème siècle, mais les remparts ont été élevés entre 1439 et 1445 pour protéger le village des incursions des "Routiers" ou plus tard lors des guerres de religions.
La commune compte aujourd’hui 175 habitants alors qu’elle rassemblait 800 personnes en 1328.
C’est tout d’abord le site qui étonne : traverser le Larzac est une expérience quasi mystique : des pierrailles y poussent comme du chiendent, des arbustes rabougris, une végétation rare, et … le silence du désert.
Et puis on découvre les hautes murailles de la cité close, avec ses deux portes amont et aval, sa rue principale envahie de boutiques d’artisans attrape-touristes. On grimpe au château templier et on se recueille dans la belle église hospitalière à laquelle on peut accéder par un escalier taillé dans le roc.
On ira faire un tour rapide dans le four banal, une promenade sur le chemin de ronde, ou pousser jusqu’au moulin à vent hors les murs, se recueillir dans le petit cimetière.
Bref, nous n’avons ni cherché ni trouvé le trésor enfoui des templiers qui fait fantasmer toute une littérature ésotérique depuis plusieurs siècles.
Vous aurez compris que nous avons légèrement été déçus par cette visite. J'espérais découvrir une construction octogonale, marque de l'architecture templière.
Cependant, le plus grand charme de cette région réside dans ses exceptionnels paysages sauvages, pleins de poésie, déstabilisants. « Gardarem lo Larzac » : les agriculteurs menacés d'expropriation avaient diablement raison de résister à l'extension du camp militaire entre 1971 et 1981 !