Mémoire des conflits passés
Dans ces périodes de commémoration de la fin de la seconde guerre mondiale, notre devoir est de transmettre ce que nous avons appris sur ces conflits et surtout leur enchaînement. Notre monde d'aujourd'hui est au moins aussi dangereux que celui de nos parents et nos enfants veulent comprendre.
Romane - 13 ans - s'intéresse à la seconde guerre mondiale. Et elle n'avait jamais visité le musée de l'armée. En ce jeudi de l'Ascension qui a vidé Paris de ses habitants, une telle visite, dans un grand confort car il n'y avait personne, s'imposait.
D'abord, pour souligner la beauté de l'édifice, conçu pour soigner puis héberger les rescapés des incessantes guerres menées durant son long règne par Louis XIV. Et qui continue à assurer cette fonction auprès de nos soldats blessés en opérations extérieures et les victimes d'attentats.
Romane a fait naturellement le parallèle entre le baldaquin de la cathédrale Saint Louis avec celui de la basilique Saint Pierre de Rome ...
Naturellement aussi, nous avons commencé la visite par le tombeau de Napoléon ... Dorian l'avait déjà vu lors d'une sortie scolaire mais je crois qu'il a été à nuveau impressionné.
Ensuite, nous avons visité les collections permanentes traitant des guerres mondiales, parfaitement présentées dans l'ordre chronologique. Car l'histoire indissociable des conflits mondiaux commence avec la défaîte française de 1871.
Le "tunnel" commence donc avec les uniformes des soldats et leurs pantalons garance, repris hélas dans les premiers mois de la guerre de 14.
Une très interessante vidéo illustre l'enchaînement des alliances après l'attentat de Sarajevo ... Une soif de revanche pour récupérer l'Alsace-Lorraine en 1914, en 1939, la soif de revanche d'Hitler et son désir de laver l'humiliation des traités de Versailles et Saint-Germain et les sanctions imposées à l'Allemagne ...
Pour ce très jeune public, c'est une plongée dans l'histoire, des émotions comme devant le micro dans lequel le général De Gaulle parlait à la BBC, ou une V1 grandeur nature, ce fut une visite certes très superficielle, mais nous y reviendrons. A 10 et 13 ans, tout est bon pour apprendre et comprendre.